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Taux : pluie de 'stats' aux US, le sentiment reste baissier

(CercleFinance.com) - L'embellie sur l'obligataire observée ce mercredi fait long feu et la lourdeur l'emporte de part et d'autre de l'Atlantique! le sentiment redevient baissier.


De ce côté-ci, le rendement du Bund allemand s'inscrit en hausse de +2Pt vers 2,4910%, le rendement des OAT (+2Pts) repasse le cap des 3,00%, avec un "pic" intraday à 3,029%, les BTP s'en sortent mieux avec une quasi stagnation vers 3,8800%.
A New York, le rendement des Treasuries américains à 10 ans rebondit de +4Pts vers 4,632%, niveau proche des plus hauts de cinq mois atteints mardi, le "2 ans" tutoie de nouveau les 5,00% (à 4,990%), le "30 ans" oscille entre 3,725 et 3,7500%.
La probabilité d'une baisse de taux en juin est retombée sous les 20%, le consensus est à tout juste 40% pour fin juillet, la meilleure "chance" serait septembre avec 64%.

Les chiffres US du jour ressortent mitigés : signal de robustesse avec l'indice manufacturier "Philly FED", calculé par la Fed de Philadelphie, lequel a grimpé de 12 points pour s'établir à 15,5 en avril, soit son troisième chiffre positif consécutif et son plus haut niveau depuis avril 2022... alors que le consensus tablait sur un repli de -1,5Pt.

Le nombre d'inscrits au chômage est resté stable à 212.000 alors qu'une légère hausse hebdomadaire des demandeurs était attendue (à 215.000).

Signaux conjoncturels plus faibles avec l'indice des indicateurs avancés, censé préfigurer l'évolution de l'activité économique aux Etats-Unis, qui est reparti à la baisse en mars (-0,3% à 102,4), annonce le Conference Board, qui y voit un signe de ralentissement de la croissance.
Le ConfBoard évoque des perspectives "fragiles", voire "récessionnistes", pour l'économie américaine, qu'il estime pénalisée par l'endettement de plus en plus élevé des ménages, la cherté des taux d'intérêt et une inflation persistante.

De son point de vue, la croissance devrait ainsi tendre à ralentir sur la seconde moitié de l'année, ce qui le conduit à anticiper une décélération de la croissance du PIB au deuxième trimestre, puis au troisième trimestre.

Enfin, côté immobilier, après une chute de -14,7% des mises en chantier annoncée la veille, les ventes de logements anciens aux Etats-Unis ont reculé de 4,3% entre février et mars pour s'établir à 4,19 millions en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières (CVS), selon la fédération nationale des agents immobiliers (NAR).

Le prix de vente médian a atteint 393.500 dollars, en progression de 4,8% sur un an, et le stock de maisons existantes invendues a augmenté de 4,7% pour s'établir à 1,11 million à fin mars, soit 3,2 mois de stocks au rythme d'écoulement actuel.

"Bien qu'elles aient rebondi par rapport aux creux cycliques, les ventes de maisons sont bloquées parce que les taux d'intérêt n'ont pas fait de mouvements majeurs", explique l'économiste en chef de la NAR, Lawrence Yun.
On note cependant un petit retour des primo-accédants... mais la parenthèse vient de se refermer avec un "30 ans" repassé au-delà des 4,73%.

Les quelques faiblesses de l'économie US n'impressionnent pas la patronne du FMI, Kristalina Georgieva qui revoit à la hausse les perspectives de croissance pour les Etats Unis, qui accumulent un endettement record.


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