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Marché: spectaculaire regain de nervosité à New York

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est attendue en hausse mardi matin en dépit du lourd décrochage subi la veille à Wall Street, où la menace d'une récession a favorisé un brusque retour de l'aversion pour le risque.


Vers 8h15, le contrat "future" sur le CAC 40 s'adjuge 25,5 points à 8081 points, confirmant la récente tendance de l'indice parisien à faire mieux que les places new-yorkaises.

Les marchés d'actions américains ont essuyé hier leur pire séance de l'année, plombés par des commentaires de Donald Trump qui n'a pas exclu ce week-end une possible entrée en récession du fait de la "transition" économique opérée par son administration.

"Avec la pression qu'exerce le gouvernement américain en vue de réduire significativement les effectifs fédéraux, on est en droit de craindre une stagnation prolongée de l'activité", s'inquiète Quasar Elizundia, stratégiste chez Pepperstone.

Résultat, le Dow Jones a cédé 2,1% lundi soir, le S&P 500 a perdu 2,7% et le Nasdaq Composite a dévissé de 4% tout juste.

Pour l'indice à forte pondération technologique, il s'agit de sa pire séance enregistrée depuis septembre 2022.

Plus spectaculaire encore, l'indice de volatilité VIX - souvent considéré comme un baromètre de la peur - a bondi de 19% vers 27,9, atteignant un nouveau zénith annuel.

Au-delà de l'annonce choc de Trump sur l'éventualité d'une récession américaine, les investisseurs apparaissent également de plus en plus préoccupés par un autre scénario défavorable, celui d'une "stagflation".

Les récents indicateurs économiques publiés Outre-Atlantique ont en effet confirmé que les pressions inflationnistes persistaient, alors que la croissance montre, elle, des signes d'essoufflement.

La prudence devrait donc logiquement l'emporter à la veille de la publication de l'indice des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis, qui devrait montrer que l'inflation peine à refluer.

"A court terme, il demeure difficile de conseiller d'acheter sur les points bas", estime Michael Brown, chez Pepperstone.

"De mon point de vue, une vision pessimiste se justifie sachant que les prévisions de croissance sont revues à la baisse, ce qui pèse sur les estimations de bénéfices des sociétés", ajoute l'analyste.

Le stratège de Pepperstone ajoute que l'incertitude entourant la politique de la Maison Blanche n'est pas compensée pour le moment par la perspective d'un soutien de la Fed.

La rencontre américano-ukrainienne prévue ce mardi en Arabie Saoudite devrait par ailleurs capter l'attention des intervenants.

"On espère que ces pourparlers seront plis productifs que la dernière visite de Zelenskyy à Washington, qui s'était soldé par une suspension de l'aide militaire et de la coopération en matière d'intelligence avec Kiev", indiquent les équipes de Danske Bank.

Le regain d'inquiétude sur le front économique incite les investisseurs à se réfugier sur les actifs les plus sûrs et notamment par un afflux d'achats des emprunts d'Etat, ce qui fait baisser leurs taux.

Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans perdent plus de dix points de base à 4,21%.

En Europe, le dix ans allemand est quasiment inchangé autour de 2,82%.

Sur le marché des changes, le dollar ne profite pas de son statut de valeur refuge puisque l'euro grignote encore du terrain ce matin face au billet vert, à près de 1,0875.

Les cours du brut stagnent alors que les incertitudes sur la croissance américain s'ajoutent à l'augmentation de l'offre de l'Opep+, ce qui conduit les analystes de BofA à envisager un retour du Brent à 60 dollars le baril.

Le Brent avance ce matin de 0,1% à 69,3 dollars et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est stable autour de 66 dollars.

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