Taux : le 'risk-off' surgit avec les 'tarifs', Gilts plombés
(CercleFinance.com) - Les marchés obligataires sont les grands gagnants de cette "séquence des tarifs" (hausse des taxes à l'importation) confirmée le vendredi 31 janvier et appliquée dès le samedi 1er février.
Mais les Etats Unis accordent déjà, au bout de 24H, un délai de grâce dun mois au Mexique qui fait preuve de bonne volonté sur la sécurisation de ses frontières et la lutte contre les narco-traficants.
Les sanctions demeurent en revanche fixées à 25% sur les exportations canadiennes (Justin Trudeau a choisi de riposter par des mesures de réciprocité sur les produits US : l'alcool, les vêtements, les appareils électroménagers et le bois).
C'est le second lundi consécutif qui voit les marché succomber à un coup de stress (lundi dernier, c'était le choc "disruptif" DeepSeek) et passer brusquement en mode "risk-off".
Donald Trump a par ailleurs laissé entendre que l'Europe pourrait aussi être visée par des "tarifs" dans un second temps, sans plus de précision, et il n'y a rien de pire que de ne pas savoir.
Les investisseurs craignent que les hausses des droits de douane prises par les Etats-Unis et leurs partenaires commerciaux viennent freiner une croissance mondiale, pour le moment solide.
Les "tarifs" font également planer le risque d'un renforcement de l'inflation... mais c'est surtout la peur d'une correction boursière qui explique l'évolution positive des emprunts d'état ce lundi.
Les T-Bonds bénéficient du "risk-off" et le "10 ans" se détend de -4,2Pts vers 4,525%, le "30 ans" efface -5Pts vers 4,763%.
Comportement encore plus "bullish" de nos OAT qui effacent -8,5Pts à 3,115%), les BTP italiens se détendent de -8Pts (ils retombent sous 3,500%) les Bunds effacent -75,5Pts à 2,394% (soit tout juste 72Pts de "spread").
La bonne tenue de nos OAT s'explique aussi par le pari que les 2 "49,3" dégainés par François Bayrou ne lui vaudront pas une censure, les oppositions refusant de "jouer collectif" et déposant chacune une motion conçue pour ne pas être votée par les autres formations.
Sur le front des statistiques, l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière de la zone euro, produit par S&P Global, s'est redressé de 45,1 en décembre à 46,6 en janvier, un sommet de huit mois, et signale donc la plus faible détérioration de la conjoncture du secteur depuis mai 2024.
Par ailleurs, après trois mois consécutifs de repli, l'indice PMI HCOB pour l'industrie manufacturière française s'est redressé de 41,9 en décembre à 45 en janvier, son plus haut niveau depuis juin dernier, mais cela ne constitue qu'une atténuation du ralentissement de la contraction du secteur.
Enfin, Outre-Manche, les "Gilts" restent à la peine et passent complètement à côté de l'embellie générale avec une dégradation de +1Pt à 4,545%.
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