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Marché: l'optimisme mis à l'épreuve de l'emploi aux USA

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est attendue en baisse vendredi matin, les investisseurs continuant de jouer la carte de la prudence avant la publication des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, véritable point d'orgue de la semaine sur les marchés.


Vers 8h15, le contrat "future" sur l'indice CAC 40 se négocie à 8064,5 points, soit un repli de presque 100 points laissant entrevoir une ouverture en rouge foncé.

Après avoir signé un début d'année en fanfare et établi de nouveaux plus hauts historiques, le marché parisien a perdu de son allant depuis la fin du mois de mars en l'absence d'éléments d'impulsion susceptibles d'entretenir le mouvement haussier.

Sur l'ensemble de cette semaine écourtée pour cause de Lundi de Pâques, le CAC 40 accuse pour l'instant un léger repli de l'ordre de 0,6%.

Mais cette pause pascale peut aussi être considérée comme un simple retour à la normale avant le grand rendez-vous de l'emploi, qui dictera les mouvements à venir sur les places financières.

Les marchés espèrent repartir de l'avant grâce à des chiffres tels qu'ils les aiment: rassurants sur l'état de l'économie, mais pas assez vigoureux pour remettre en question de futures baisses de taux.

Les économistes s'attendent à un net ralentissement des créations d'emplois à 200.000 en mars, contre 275.000 le mois précédent, pour un taux de chômage qui serait resté stable à 3,9%.

Les chiffres que le Département du Travail publiera à 14h30 pourraient influencer les anticipations de marché concernant l'évolution de la politique monétaire de la Réserve fédérale.

"Les signaux du marché du travail ne sont pas assez faibles pour compenser les surprises haussières sur l'inflation. D'où le statu quo de la Fed", expliquent les analystes d'Oddo BHF.

Preuve de la grande sensibilité des marchés à cette thématique, Wall Street a été victime d'une rare inversion de vapeur hier soir suite à des déclarations de Neel Kashkari, le président de la Fed de Minneapolis.

Celui-ci a prévenu que "si l'inflation continuait à enchaîner séquences de baisse puis sursauts occasionnels, la question se poserait de savoir s'il ne faudrait pas renoncer à toute baisse de taux cette année".

Ces propos ont fait l'effet d'une douche froide à New York, où le Dow Jones chutait de plus de 1,3% jeudi au coup de cloche final, tandis que le Nasdaq corrigeait de 1,4%.

Si certains stratèges n'y voient qu'un léger passage à vide au sein d'une tendance de fond qui reste haussière, d'autres évoquent un prélude à une correction désormais inévitable.

"Le solide début d'année signé par les marchés boursiers accroît le risque d'un regain de volatilité à court terme", avertit ainsi Larry Adam, le directeur des investissements chez Raymond James.

"Ces derniers connaissent habituellement entre trois à quatre séquences de correction d'au moins 5% par an, et la dernière remonte pour l'instant à septembre 2023", rappelle-t-il.

En attendant le point d'orgue de l'emploi américain, la séance sera rythmée par d'autres indicateurs comme la production industrielle en France, les commandes à l'industrie en Allemagne et les ventes au détail en zone euro.

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