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CAC40: lent glissement dans sillage des taux US et W-Street

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris creuse un peu plus ses pertes (à -0,7%, vers 5.
725, on se rapproche du "gap" des 5.705) en cette veille des "3 sorcières", la faute à des chiffres US qui renforcent les craintes de resurgence de l'inflation et suscitent une nouvelle poussée de fièvre sur les taux longs US (repassés au-dessus des 1,3% dès 14H et 1,312% depuis 15H30).

Les marchés d'actions européens avaient déjà tous fini dans le rouge mercredi, sous le coup de la brusque remontée des rendements obligataires aux Etats-Unis, cette séance de jeudi reproduit le même schéma, avec un score à peine différent de -0,5% sur l'E-Stoxx50.

Les indices subissent une correction : -1,5% pour le Nasdaq et de -0,8 à -0,9% pour le S&P500 et le Dow Jones (qui vient d'aligner 3 records d'affilée mais va subir la pression de Wal-Mart, attendu en repli de -5,5%).

Le mouvement de vente sur les obligations souveraines de maturité longue s'explique par la perspective de la mise en place d'un gigantesque plan de relance aux Etats-Unis, susceptible d'amener l'économie en situation de surchauffe et de générer de l'inflation (Jean Claude Trichet avertit que le stimulus est peut-être surdimensionné).

Le marché obligataire est considéré comme l'un des segments les plus vulnérables des places financières du fait de rendements extrêmement bas et du sentiment qu'ils ne peuvent repartir que dans un seul sens par l'entremise des banques centrales : la hausse.

"Selon nous, tant que la hausse est progressive, les marchés actions peuvent continuer à bien se comporter", expliquent les équipes de Natixis Investment Managers.

"Toutefois, des mouvements indisciplinés pourraient affecter le sentiment des investisseurs", prévient le gestionnaire d'actifs.

Dans ce contexte, les investisseurs ont accordé un intérêt tout particulier à la parution, hier soir, du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Fed.

Sans surprise, ces "minutes" ont confirmé que la Réserve fédérale américaine prévoyait de maintenir sa politique monétaire ultra-accommodante pendant encore très longtemps (jusqu'à fin 2021/début 2022 selon un large consensus) avant de commencer à réduire ses rachats d'actifs ("tapering")... en prenant la précaution d'avertir les marché "longtemps à l'avance" (plusieurs membres de la FED plébiscitent cette stratégie de "forward guidance" très en amont).

Les chiffres US du jour ne vont pas rassurer Wall Street sur l'inflation : selon le Département du Travail, les prix à l'importation aux États-Unis ont augmenté de 1,4% en janvier 2021 par rapport au mois précédent, progression nettement supérieure au consensus, et de 0,8% hors produits pétroliers.

De leur côté, les prix à l'exportation ont progressé de 2,5% en données brutes, une progression bien supérieure au consensus de +0,8%, et de 2,2% hors produits agricoles.

Par rapport à janvier 2020, les prix à l'importation et à l'exportation ont respectivement reculé de 0,9% et augmenté de 2,3%.

La tendance sur le marché du travail se dégrade depuis fin janvier aux Etats-Unis: les inscriptions aux allocations chômage ont augmenté de +13.000 la semaine dernière , selon le Département du Travail, pour s'établir à 861 000... mais la réalité, c'est une hausse de +68.000 par rapport à l'estimation initiale de 793.000.

La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 833.250, en recul de 3.500 d'une semaine à l'autre.
Enfin, le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a diminué de 64.000 la semaine précédente, à 4.494 000: un score contre-intuitif et qui ne s'explique que par la disparition statistique de chômeurs en fin de droit.
Petite surprise du côté des mises en chantier de logement au mois de janvier : elle ont chuté de 6% en données CVS, à 1.580.000 en rythme annualisé, niveau nettement inférieur au consensus de 1,66Mns.

C'est principalement dû aux conditions climatiques défavorables mais la conjoncture demeure fondamentalement très robuste puisque le nombre de permis de construire de logements, censé préfigurer les mises en chantier futures, a grimpé de 10,4% à 1.881.000 en janvier, dépassant sensiblement l'estimation moyenne des économistes de 1.7 millions.

L'indice de la Fed de Philadelphie s'établit à 23,1 en février, en baisse de trois points par rapport au mois précédent, marquant ainsi une légère décélération de la croissance de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie.

Les économistes attendaient toutefois une baisse plus forte.

Côté matières premières, le pétrole reste orienté à la hausse (+0,7% à 61,6 dollars), profitant toujours de la rotation qui s'opère en faveur des valeurs cycliques.

A Paris, Air France-KLM (-1%) publie une perte nette de -7,1 milliards d'euros et une perte d'exploitation de -4,5 milliards pour l'année écoulée, à comparer à des profits de respectivement 290 millions et 1,1 milliard en 2019.

Airbus Group (-3,8%) annonce une perte nette de -1,13MdsE au titre de l'année écoulée, contre -1,36 milliard en 2019, et un EBIT ajusté -indicateur clé captant la marge opérationnelle sous-jacente- de 1,71 milliard, à comparer à 6,95 milliards.

EDF (-3,3%) a présenté également ce matin ses résultats financiers au titre de l'année 2020. Le fournisseur d'électricité dévoile un résultat net part du groupe de 700 ME, en recul de 87,4 % par rapport à l'exercice précédent.

Orange (-3,5% vers 9,7E) publie un résultat net en hausse de 56,9% à 5,05 milliards d'euros pour 2020, gonflé par un produit d'impôt lié à une décision du Conseil d'Etat au sujet d'un ancien contentieux fiscal, mais un EBITDAaL en baisse de 1,4% à 12,68 milliards (-1% en comparable).
Atos (-6%), lanterne rouge du CAC401, pronostique une croissance de +3,5% à +4% de son C.A en 2021... pas suffisant pour les investisseurs qui sanctionnent durement le titre qui efface d'un coup tous ses gains depuis le 25 janvier et retrace son plancher des 61,82E.


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