Wall Street: rebond hebdo réduit par doutes sur accord Chine

(CercleFinance.com) - Wall Street s'est enfoncé en territoire négatif après moins d'une heure de cotations, les pertes se sont stabilisées à la mi-séance, peu de terrain a été repris dans l'après-midi.


Le Dow Jones cède 0,43% à 25.271 (+2,4% hebdo), le S&P500 -0,63% (+2,4% hebdo également), le Nasdaq limite la casse à -1,05% à 7.357 (+2,6% hebdo) malgré le repli de -6,7% d'Apple dont les prévisions de vente du 4ème trimestre se situent dans le bas de la fourchette 89/93Mds$.

La fin de séance a été marquée par une nouvelle glissade du pétrole qui finit en repli de -1,3% à 62,9$: le WTI dévisse de -5,5% sur la semaine écoulée et de -15,5% en 1 mois, le voici retombé au plus bas depuis le 20 août dernier.
Le baril se rapproche du point de rupture situé environ 3% plus bas: les opérateurs prennent acte des "dérogations" accordées par la Maison Blanche à des pays comme la Chine, l'Inde, la Turquie (+4 autres) pour importer du pétrole iranien sans subir de sanctions de la part des Etats Unis.

L'inversion de tendance à la baisse doit un tout petit peu au "NFP" et beaucoup au communiqué de la Maison Blanche expliquant que rien n'est fait en ce qui concerne le règlement du différent commercial sino-américain, que le "coup de fil" de Trump n'était qu'une reprise de contact.
Larry Kudlow sur CNBC enfonçait le clou en se déclarant "moins optimiste" sur un accord avec la Chine qu'il ne l'était il a un mois.
Pour lui non plus, pas question d'un accord commercial avant le "G20" qui se tiendra fin novembre en Argentine (pays en crise s'il en est, et le précédent "G20" au Québec avait été un pur fiasco).

Et il surenchérit en affirmant que l'économie chinoise est dans un état "plus préoccupant" que celle des Etats Unis (qui vont bien).

Il n'aura donc fallu que 24H pour oublier les discussions "constructives" dont se targuait Donald Trump et Wall Street s'interroge de nouveau au sujet du rythme de l'inflation qu'induit une hausse de +3,1% des salaires en rythme annuel en octobre.

Le point d'orgue de la cette semaine a retenti à 13H30 avec les chiffres du département du Travail (le "NFP") pour octobre: les créations d'emplois ont nettement rebondi, de +250.000 au lieu de +190.000 à +200.000 anticipé.

Le chiffre de septembre est en revanche révisé à la baisse, de +134.000 vers +118.000.
Le taux de chômage est resté à son plancher de 3,7% (il avait atteint en septembre un plus bas de 49 ans) en dépit d'une hausse de la population active aux Etats Unis.

Mais les économistes étaient surtout focalisés sur les salaires: avec une hausse séquentielle de +0,2%, ils enregistrent leur plus forte progression en rythme annuel (à +3,1%), du jamais vu depuis le printemps 2009.

Quelques belles performances pour finir avec Verisign +17,2%, Starbucks +9,7%, Illumina +4,9%, Symantec +4,1%.


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