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Marché: l'euro ne recule pas d'un iota après la Fed

(CercleFinance.com) - Jeudi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne grappillait 0,14% face à sa contrepartie américaine, à 1,2431 dollar, au lendemain d'une réunion de la Fed qui l'a laissée de marbre.
La principale devise recule dans la même faible proportion contre le sterling, mais prend en revanche 0,25% contre le franc suisse et 0,56% face au yen.

La publication du communiqué qui a marqué, hier soir, la fin du dernier comité de politique monétaire de la Réserve fédérale placé sous la présidence de Janet Yellen n'aura finalement guère surpris les cambistes. Le taux directeur demeure notamment fixé entre 1,25 et 1,50%.

Cependant, l'appréciation que la banque centrale américaine a de la conjoncture, elle, a varié, et est plus "faucon". "Les membres du FOMC observent, très logiquement, une remontée de l'inflation, même si la normalisation 'graduelle' de la politique monétaire n'est pas remise en cause. Mais plusieurs commentaires soulignent que la banque centrale pourrait accélérer ce rythme de remontée des taux directeurs en 2018", commentent ce matin des analystes parisiens.

La banque canadienne Desjardins relève "un peu plus de confiance envers le rapprochement de l'inflation et de la cible de 2 %. Le communiqué précédent suggérait des attentes faibles quant à l'évolution des prix ; on s'attend maintenant à ce que leur variation annuelle monte dès cette année. Peut-être que la baisse récente du dollar américain n'est pas étrangère à ce changement."

Et les spécialistes d'ajouter : "La Fed remarque aussi que les investisseurs anticipent davantage d'inflation si l'on se fie au marché des obligations à rendement réel". Cette année, Desjardins prévoit trois "tours de vis" de 25 points de base chacun de la part de la Fed, dont le premier lors du FOMC des 20 et 21 mars prochains. Le premier qui sera placé sous la présidence de Jerome Powell, successeur désigné de Mme Yellen.

Ce qui corrobore la tension des taux longs outre-Atlantique, où le rendement du T-Note fédéral à dix ans continue de grimper ce midi, à 2,74%. Habituellement, ce taux est fonction des perspectives d'inflation et de croissance. Mais aussi du risque qui pèse sur les obligations américaines, alors que la baisse d'impôts de l'administration Trump n'est pas financée. Et ses effets mis en doute par nombre d'économistes, puisque cette relance survient en haut de cycle.

Plus généralement, "on a l'impression que le dollar, globalement en baisse, a déjà compris que ça ne va pas aussi bien qu'on aimerait le croire", grincent les spécialistes de Saxo Banque. "De notre point de vue, la principale question concernant l'économie américaine en 2018 est de savoir si le stimulus fiscal aura réellement un effet substantiel, ce qui n'est en rien certain", écrivent-ils.

Du côté des statistiques américaines, après une déception sur la première estimation de la croissance du PIB du 4e trimestre la semaine passée, les opérateurs guetteront principalement demain le rapport mensuel sur l'emploi du Bureau of Labor Statistics. Quelque 184.000 créations de postes non agricoles sont attendues par le consensus en janvier, après 148.000 en décembre. Le taux de chômage resterait inchangé, à 4,1%.

Notons que l'institut privé ADP a fait état hier de 234.000 créations de postes en janvier, contre des anticipations de l'ordre de 185.000.

EG




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