CAC40: record annuel...des banques, des banques, des banques

(CercleFinance.com) - La magie de la BCE opère déjà très fort à 48H de la conférence de presse de Mario Draghi jeudi et la Bourse de Paris (+1,26 4.
632) a refait une incursion dans le vert (sur l'ensemble de 2016) durant quelques secondes en s'inscrivant à 4.640Pts au plus haut.

L'Euro-Stoxx50 s'est transformé en fusée haussière (+1,6% à 3.100Pts) alors que Milan explose de +4,15% (Unicredit gagne presque +13%) et Madrid de +2,7%.

Les opérateurs s'attendent-ils -en plus de 80MdsE de "QE" prolongés éternellement- à un plan de sauvetage providentiel des banques italiennes (pourtant impossible en respectant les règlements en vigueur dans l'Eurozone) ?

Les hypothèques politiques, les PER au plus haut depuis l'an 2000, les risques inflationnistes, la dette italienne, BMPS au bord de la faillite... tout cela est littéralement écrasé par l'anticipation de plus de planche à billet par la BCE en 2017 (prolongation du "QE" plein pot pour 6 à 9 mois au-delà de mars).

Le franchissement sans ambiguïté des 4.600/4.610 pourrait marquer l'amorce d'un rallye de fin d'année que tous les gérants espèrent pour boucler l'année sur une performance positive.

Du côté des indicateurs américains, le marché a pris connaissance de la seconde estimation de la productivité aux Etats-Unis au troisième trimestre: elle reste inchangée à +3,1%.

Les commandes à l'industrie ressortent en hausse de +3,6%, le nombre d'heure travaillées s'établit à +0,5%, le coût unitaire du travail fait un bond de +0,7% au lieu de +0,3% anticipé (c'est clairement inflationniste).

Mauvaise surprise en revanche du côté de la balance commerciale qui se dégrade de -17,8% (à 42,6Mds$), en grande partie à cause du recul de -1,8% des exports.
A Wall Street, les indices consolident (Dow Jones -0,1%, "S&P" et Nasdaq stables)... mais cela pourrait justement signifier l'amorce d'une rotation sectorielle en faveur des places européennes: tout est prétexte à orchestrer une hausse des actions de ce côté-ci de l'Atlantique puisque nos bourses sont en retard depuis l'élection de Donald Trump.

Sur le marché des changes, l'euro est pratiquement stable -mais robuste- face au dollar à 1,076, tandis que le baril de Brent subit des prises de bénéfice (-1,4% à 50,7$ sur le NYMEX).

S'agissant des valeurs, Sté Générale s'envole littéralement de +5,7% et déborde les 43E, le titre repasse positif sur 2016, BNP-Paribas affiche +5,1%, AXA et Crédit Agricole sont à +3,5%/+3,9%.

Genfit flambe de 16% et domine le SBF 120 alors que Bloomberg, citant des sources proches du dossier, a fait état de plusieurs options stratégiques envisagées au sein de la société biopharmaceutique, dont une vente.

Engie (+2,6%) reste pour sa part à la 3ème place du CAC 40 alors que, d'après le Figaro, les prix du gaz devraient augmenter de 5% voire 'un petit peu plus' au début de 2017, HSBC relève à "achat".

Le titre EDF grimpe, lui, de 4%, soit l'une des meilleures performances du SBF 120 (hors banques), alors que l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) vient d'autoriser l'électricien à relancer 6 des réacteurs qu'il exploite, un feu vert néanmoins sous conditions avec quelques vérifications qui sont encore nécessaires. Il reste que cette décision éloigne le spectre d'un blackout cet hiver.

Lanterne rouge de l'indice phare et du SBF 120, Technip cède a contrario 1%, Sanofi reculait de -0,7% alors que Bloomberg a fait état d'un intérêt du géant pharmaceutique français pour la 'biotech' suisse Actelion, que courtise également le groupe américain Johnson & Johnson (qui mettrait déjà 25Mds$ sur la table).


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