Carrefour: Bryan Garnier confiant après Rue du Commerce.

(CercleFinance.com) - Le bureau d'études Bryan, Garnier & Co.
a salué ce matin l'accord entre Carrefour et Altarea Cogedim portant sur la probable acquisition du site marchand Rue du Commerce. Le titre du distributeur fait toujours partie de ses valeurs préférées, et le conseil d'achat assorti d'une valeur d'équilibre de 34 euros a été confirmé.

Dans un marché parisien où le CAC 40 rebondit de 3,7% ce matin, l'action Carrefour prend 5,3% à 28,4 euros.

Hier soir en effet, Carrefour a annoncé son entrée en négociations exclusives avec le groupe immobilier et foncier Altarea Cogedim pour racheter la totalité de Rue du Commerce : présent dans le "top 10" hexagonal, ce site marchand non alimentaire enregistre près de cinq millions de visiteurs uniques chaque mois.

Ni Altarea Cogedim, qui avait racheté Rue du commerce en 2012 contre 100 millions d'euros, ni Carrefour n'ont précisé à ce stade les conditions financières de l'opération.

"On a longtemps considéré que Carrefour était en retard dans le segment de l'e-commerce, problème que l'acquisition en cours de Rue du Commerce devrait commencer à régler. Le groupe a finalement décidé d'agir et tend ainsi à confirmer que le commerce en ligne est, à ce stade, un mal nécessaire auquel les grands acteurs de la distribution ne peuvent échapper, sauf à être définitivement dépassés par leurs concurrents", indique la note de recherche de Bryan Garnier.

Selon les analystes, Rue du Commerce a réalisé en 2014 un volume d'affaires stable de 428 millions d'euros, soit quatre fois moins que Cdiscount, la filiale d'e-commerce française de Casino. Dans le détail, 306 millions (- 4%) d'euros de CA provenaient des ventes en propres de Rue du Commerce, le solde (123 millions, + 12%) provenant de la place de marché du groupe. Qualifiée de “machine à pertes”, la société était déficitaire l'an dernier.

Avec cette opération, Carrefour devrait "significativement" renforcer sa présence sur ce segment du marché de la distribution. Reste que les perspectives de rentabilité de l'e-commerce sont "peu claires", le renforcement des parts de marché (par des initiatives publicitaires et des baisses de prix) se faisant au détriment des marges. Sur ce point, "nous attendons Carrefour au tournant", indiquent les analystes.


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