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Marché: les pays périphériques accusent le coup.

(CercleFinance.com) - Le recul des places européennes reste somme toute limité au lendemain du "non" grec au référendum.


A environ une heure de la clôture, le Dax et le CAC 40 lâchent respectivement 1,1 et 1,4%, tandis que le Footsie 100 abandonne 0,6% et qu'à Zürich le SMI cède 0,5%. Les reculs sont toutefois plus marqués dans les pays périphériques, avec des bourses de Madrid, Milan et Lisbonne en retrait de 2, 3,2 et 3,9%.

Le "non" massif au référendum d'hier en Grèce traduit l'expression d'un ras-le-bol à l'endroit des créanciers du pays et d'une certaine idée de l'Europe, plus encore sans doute que l'approbation d'une stratégie gouvernementale au demeurant bien complexe à décrypter, à tout le moins pour les partenaires de la zone euro. Cet "oxi" crédibilise aussi - surtout - l'hypothèse d'un abandon de la monnaie unique et par extension celle d'une "implosion" de l'eurozone, bien que les analystes se veulent rassurants sur ce dernier point.

Le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem estime que "(ces) résultats [...] ne nous rapprochent pas d'une solution". Au contraire, "le rejet des propositions rend les choses plus difficiles" à ses yeux.

"La menace d'un 'Grexit' s'est accentuée et les conséquences de cet échec de la zone euro sont difficilement quantifiables", commentent de leurs côté les équipes de Saxo Banque, pour qui, "entre la réticence de l'Allemagne et le souhait de la France de voir les négociations reprendre, la reprise des pourparlers avec la Grèce se révèle incertaine".

Directeur de la Recherche Economique chez Natixis AM, Philippe Waechter souligne pour sa part que le rapport de force n'est désormais "plus du tout le même" entre Athènes et la troïka. En raison du durcissement à attendre de la position de Syriza, qui sort évidemment très renforcé de ce scrutin, Credit Suisse évalue à 75% le risque d'un "Grexit", un peu peu plus que les analystes de Robeco, selon lesquels "ce vote ne changera pas la position des créanciers".

Dans ce contexte particulier où l'incertitude le dispute à l'exaspération réciproque, alors que Berlin rejette à ce stade l'idée d'une renégociation de l'abyssale dette héllène, le recul de 0,2% des commandes à l'industrie en Allemagne en mai, soit deux fois moins qu'attendu par le consensus, et après +2,2% le mois précédent (chiffre révisé de +1,4%), passe complètement inaperçu.

De l'autre côté de l'Atlantique, l'indice ISM manufacturier est ressorti à 56% en juin, soit 0,3 point de plus qu'en mai, mais les économistes étaient plus confiants avec une prévision à 56,3%.
Sur le marché des changes, la monnaie unique limite ses pertes face au dollar à 1,1047 (-0,6%).

S'agissant des valeurs, les financières tanguent à l'image de BNP Paribas (-3,7%) et de Deutsche Bank (-4,5%). A Londres, Rolls-Royce (-6,2%) a lancé ce jour un nouvel avertissement sur ses résultats annuels à la lumière d'un certain nombre de "développements de marché" que les opérateurs sanctionnent lourdement.

Enfin, à Zürich, Syngenta abandonne 1,4% sur fond d'échec vraisemblable des discussions avec Monsanto.


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