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Pétrole: le brut reste groggy après l'inaction de l'OPEP.

(CercleFinance.com) - C'est sur une chute de l'ordre de 7% concentrée sur la séance d'hier que les deux barils de pétrole sont bien partis pour terminer la semaine.
En effet, l'OPEP ne semble pas décidée à enrayer la suroffre de brut sur le marché, et le rebond du jour est bien maigre. Sur les marchés pétroliers, sur le marché ICE, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en janvier prochain se reprenne de 0,8% à 73,1 dollars, le WTI américain de même échéance rebondissant de 1,1% à 69,3 dollars.

Depuis le début de l'année, le Brent et le WTI se sont effondrés de 34% et 29%.

Hier à Vienne, le cartel pétrolier de l'OPEP a indiqué que si la demande de pétrole devrait progresser l'année prochaine dans le sillage d'une modeste accélération économique, l'offre de brut émanant des pays non-membres de l'OPEP était également attendue en hausse de 1,36 million de barils/jour. Elle juge aussi le marché mondial "extrêmement bien approvisionné".

Tout en répétant qu'un prix "stable" de l'or noir était "vital" pour la santé de l'économie mondiale, l'OPEP a déclaré qu'elle entendait contribuer à "la restauration de l'équilibre du marché" en maintenant jusqu'à sa prochaine réunion, le 5 juin 2015, ses quotas officiels de production à 30 millions de barils/jour, niveau auquel ils sont stables depuis décembre 2011.

Notons que le mandat de l'actuel secrétaire général de l'OPEP, le libyen Abdalla El-Badri, a été prolongé de six mois jusqu'à fin 2015.

Le ministre du Pétrole du Koweït, Ali Al-Omair, a déclaré que “le surapprovisionnement du marché ne vient pas seulement de l'OPEP, et même si l'OPEP réduisait un peu sa production, cela ne résorberait pas la surcapacité du marché”, rapporte Aurel BGC.

“Abaisser ainsi la production n'aurait donc eu, selon certains membres, qu'un impact limité et aurait entraîné une baisse des parts de marché à ses membres”, ajoute-t-on chez Saxo Banque.

Pour divisé qu'il soit, le cartel pétrolier ne paraît donc pas effrayé par la chute des cours du brut et il semble spécifiquement viser les grands producteurs extérieurs à l'OPEP. D'ailleurs, selon XTB France, “'Moscou a besoin d'un prix de 110 dollars pour pouvoir survivre”.

La Russie produit grosso modo un dizaine de millions de barils par jour, soit un chiffre comparable à celui de l'Arabie saoudite. Mais les Etats-Unis sont également en bonne place. En effet, selon l'Energy Information Agency, la production de pétrole brut des Etats-Unis a atteint 9,08 millions de barils lors de la semaine du 21 novembre, du jamais vu depuis février 1986 ! Elle confirme ainsi le dépassement de la barre symbolique des 9 millions de nouveau débordée au début du mois.

Autant dire que la progression a été très rapide puisqu'entre 2007 et 2009, ce chiffre évoluait entre environ 5 et 5,5 millions de barils jour. La contribution des gisements non conventionnels, par exemple ceux du Bakken, dans le Dakota du Nord, ou d'Eagle Ford, au Texas, a joué un rôle majeur dans cette forte progression.

Premier stratégiste du bureau d'études basé à Abu Dhabi ADS Securities, Nour Al-Hammoury estime que “cette décision peut être considérée comme un choc”, le marché s'attendant au contraire à une réduction (des quotas ou de la production effective). Il se demande aussi si l'effondrement de l'or noir ne signalerait pas non plus “un risque global de récession”.

“Certains investisseurs anticipent maintenant, d'ici la fin de l'année, un test des 60 dollars par le baril de WTI”, rapporte-t-il, en jugeant qu'il s'agit là

Pour les analystes de Bernstein, il ne fait aucun doute "du côté de l'offre, une réaction interviendra dans les douze prochains mois", avec la fermeture des gisements non conventionnels aux coûts les plus élevés, qui sont bien évidemment les plus fragiles.

Société Générale estimait récemment que le coût moyen de production dans le Bakken était de l'ordre de 75 dollars, et de 55 dollars dans la formation d'Eagle Ford. Notons que ces estimations ne font pas l'unanimité.

La chute récente des cours ne signifie pas pour autant que la totalité des puits nord-américains va fermer. En effet, l'Agence internationale de l'Energie écrivait le 14 novembre dernier dans son “Oil Market Report”, et en citant des chiffres de l'Etat du Dakota du Nord, que la plupart des forages du Bakken restent profitables à ou en dessous de 42 dollars le baril.


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