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Paris: spirale haussière enclanchée, le réel ne compte plus.

(CercleFinance.com) - Wall Street sent venir le "QE-3" comme les chevaux sentent l'écurie: ils redeviennent soudain tous fringants comme lorsqu'ils perçoivent une odeur d'avoine qui leur est familière.


Le Nasdaq s'envole de +1,4% à 2.852 malgré la chute d'Amazon et une série de résultats qui sont loin d'être encourageants (comme ceux d'UPS), le "S&P" prend 1,25% et le VIX (-7%) retombe au contact des 18, induisant un degré de confiance des investisseurs qui se situe aux antipodes des anticipations de croissance de la FED ou de la BCE.

Mais certains gérants ne s'en cachent même pas: ils surfent une spirale haussière qui s'inscrit totalement à contre-courant des dernières statistiques économiques et des projections de croissance pour 2012.

Et c'est justement parce que le tableau est plus sombre que lorsque le rebond boursier s'est enclenché fin décembre qu'ils ne voient plus qu'une solution: le recours massif au "quantitative easing" (la planche à billet sous une forme ou une autre) de part et d'autre de l'Atlantique.

Puisque la conjoncture se dégrade, les banquiers centraux n'auraient d'autre choix que d'obéir au doigt et à l'oeil à l'injonction des marchés en leur procurant tout ce qui leur importe: toujours plus de liquidités !

Après un mois de janvier intégralement placé sous le signe d'une hausse record depuis une quinzaine d'année, les indices boursiers entament le mois de février sur une véritable flambée haussière puisque le CAC40 inscrit un nouveau record annuel à 3.370Pts.

L'indice affiche +2,1% en clôture, soit un gain équivalent à la moitié de celui affiché sur l'ensemble du mois de janvier.
L'Euro-Stoxx50 explose littéralement à la hausse (+2,25% à 2.471Pts) dans le sillage de Madrid (+2,5%) et de Milan (+3%).

Officiellement, les marchés saluent l'accord imminent sur le refinancement de la dette grecque (cela fait 15 jours que cet accord est salué chaque soir comme "imminent", les marchés ne sanctionnant jamais le fait que la promesse soit démentie chaque matin depuis le 15 janvier).

Pour illustrer ce qui figure dans le 1er paragraphe, les marchés ont salué par un surcroit de hausse pouur le moins paradoxal les 2 nouvelles statistiques décevantes parues aux Etats Unis ce mercredi.

Rapelons que les indices US s'étaient également nettement redressés après la publication de 3 très mauvais chiffres la veille.
Comme la "reprise" semble avoir du plomb dans l'aile aux Etats Unis, les opérateurs parient la mise en oeuvre d'un "QE-3" survenant tout prochainement au lieu de la mi-2012 (fin de l'opération "twist" de maturité de la FED).

L'enquête mensuelle d'ADP sur l'emploi dans le secteur public publiée ce mercredi est en effet une déception... mais tout comme la veille, c'est salué par une progression de +1% des indices boursiers américains.

Selon ADP, 170.000 emplois ont été créés en janvier alors que le marché attendait +185.000 et pour ne rien arranger, le chiffre de décembre a été révisé à la baisse de -33.000 à 292.000.
L'indice ISM manufacturier est ressorti en progression à 54,1 alors que le marché attendait 54,5: c'est plus mauvais que prévu... alors c'est "tout bon" pour les marchés !

Au delà des prétextes "politiquement corrects", il est de plus en plus clair que les opérateurs jouent le scénario d'un assouplissement monétaire massif en zone Euro et aux Etats Unis, avec une BCE dont le "bilan" (les encours obligataires) vient en quelques semaines de pulvériser celui de la FED (à plus de 3.000Mds$, contre 2.350Mds$ aux Etats Unis).

Le Dollar rechute de -1%, sous les 1,3200E (contre 1,3020E ce matin): la raison officielle reste la "résolution" du dossier grec (alors que rien n'est résolu sur le fond, et encore moins le problème espagnol ou portugais) mais partout, les opérateurs font état d'une hausse de "l'appétit pour le risque"... dont la hausse de l'Euro constitue un bon baromètre.

L'appétit pour le risque reste un concept bien différent de la perception ou de l'anticipation d'une embellie conjoncturelle: il n'y a en l'occurence pas de corrélation entre les deux.
Le moteur de la hausse reste la "surabondance de liquidités" dans le système financier (car dans l'économie réelle, pas une PME passagèrement à court de trésorerie ne trouve le moindre refinancement).

A Paris, les banques -valeurs à fort coefficient de volatilité- sont bien installées en tête du peloton avec BNP-Paribas à +4,6%, Sté Générale et AXA à +5,9% et Crédit Agricole à +7,4%.

Côté cycliques, Eiffage bondit de +8,25%, Altran de +5,3%, Alten, valéo et Renault de +4,5% (malgré l'effondrement des ventes automobiles au mois de janvier).

Parmi les rarissimes replis du jour, notons Bourbon avec -0,2% et la défensive Sanofi (-0,5%).






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