(CercleFinance.com) - Petite séance, peu animée et peu volatile ce lundi : elle avait bien commencé avec des chiffres de l'inflation rassurants venus de Chine : le CPI de +0,6% s'avère le plus faible (sur 12 mois) depuis 4 ans et l'indice "core" ressort négatif en séquentiel.
Les investisseurs attendent maintenant les dernières données sur l'inflation américaine ce mercredi, qui devraient être rassurantes (les prix de l'énergie ont continué de baisser en août avec le ralentissement des achats chinois).
Les taux US qui s'étaient fortement détendus la semaine dernière se stabilisent : le T-Bond 2034 reste à l'équilibre à 3,702%, le "30 ans" efface -2Pts à 4,000% mais le "2 ans" en rajoute 2 à 3,6700%.
Côté chiffres, les stocks des entreprises américaines ont légèrement rebondi en juillet (+0,2%) après être restées stables au mois de juin, montrent des données publiées lundi par le Département du Commerce: le consensus des économistes visait 0,3%, après une parfaite stabilité le mois précédent.
La statistique a été principalement portée par la hausse de 1% des stocks d'automobiles tandis que les stocks d'équipements informatiques ont augmenté de 1,4%.
Les ventes des entreprises ont quant à elles progressé de 1,1% en juillet, ce qui signifie qu'au rythme actuel il leur faut 1,35 mois pour écouler leurs stocks contre 1,38 mois en juillet 2023.
Les intervenants vont maintenant guetter les chiffres de l'inflation américaine mercredi, le consensus table sur un CPI à 0,2% sur un mois en août, ce qui ramènerait sa progression à 2,6% sur un an.
L'indice "core" CPI, le plus suivi par la Fed, devrait quant à lui se maintenir à 3,2% en rythme annuel, comme au mois de juillet.
Autre élément susceptible d'influencer la tendance, le premier débat télévisé entre Kamala Harris et Donald Trump en vue de l'élection présidentielle du 5 novembre aux Etats-Unis se déroulera demain soir.
Si l'écart dans les intentions de vote s'est récemment accentuée en faveur de la candidate démocrate (selon les médias démocrates, très majoritaires aux Etats Unis, les quelques médias "conservateurs" produisent des chiffres inverses), il est probable que beaucoup d'électeurs s'appuieront ce débat pour effectuer leur choix.
Tous les regards se tourneront jeudi vers Christine Lagarde qui devrait souligner lors de sa conférence de presse que l'institution reste "dépendante des données", c'est-à-dire qu'elle continuera de privilégier une approche au fur et à mesure de ses réunions.
En attendant le verdict de la BCE, la consolidation l'emporte en Europe avec un Bund inchangé à 2,1700%, idem sur nos OAT à 2,8830%, les BTP italiens ressortent parfaitement inchangés à 3,548%.
Sachant que l'inflation en zone euro est récemment retombée à son niveau le plus bas depuis la mi-2021 pour revenir dans la cible de la banque centrale européenne, Mario Centeno, le gouverneur de la Banque du Portugal avait dernièrement jugé que la décision d'une baisse de taux serait "facile à prendre".
Les économistes s'attendent donc à ce que la BCE réduise jeudi son taux de dépôt de 25 points de base pour le ramener de 3,75% à 3,50%, tout en révisant à la baisse ses perspectives en matière de de croissance d'inflation.
La question que vont désormais se poser les investisseurs est de savoir si la BCE réduira ses taux par deux ou trois fois cette année.
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