Taux : l'embellie n'a pas été immédiate après Moody's +Fitch
(CercleFinance.com) - Ce fut assez classiquement une "séance d'attente" sur les marché, notamment aux US, à 48H du communiqué final de la FED.
Les T-Bonds entament la semaine sur une note positive avec -5Pts vers 4,6200%... le "2 ans" se détend de 2,5Pts vers 4,975% : rien de spectaculaire et peu de volumes pour étayer une anticipation de discours "colombe" de Jerome Powell mercredi soir.
En Europe, les conversations étaient animée par le maintien de la notation de la dette française par Moody's et Fitch... qui passe pour un acte de mansuétude de la part des pays du Nord qui gèrent sainement leurs finances.
Suite à cette décision -clairement favorable à notre dette souveraine- nos OAT ouvraient pourtant en repli, avec un "10 ans" à 3,074% contre 3,062% vendredi soir : ne peut vraiment pas vraiment parler de coup de chapeau suite à la décision des 2 agences.
Mais une embellie s'est imposée au fil des heures et nos OAT se détendent de -3,4Pts vers vers 3,028%, les Bunds affichent -4,7Pts vers 2,5300% (l'inflation en Allemagne s'établit à +2,2%), les BTP italiens de -7,5Pts vers 3,815%.
Outre-Manche, les "Gilts" sont alignés sur les Bunds avec un apaisement des tensions de -4Pts vers 4,3290% après avoir longuement flirté avec les 4,40% jeudi et vendredi.
Si la plupart des marchés européens seront fermés mercredi pour le 1er mai, l'agenda économique de la semaine s'annonce tout de même chargée, avec en point d'orgue la réunion de politique monétaire de la Fed, qui rendra ses décisions de politique monétaire dans la soirée de mercredi.
Aucun changement de taux n'est attendu à l'occasion, mais les investisseurs vont se tourner une nouvelle fois vers Jerome Powell qui pourrait durcir le ton vis à vis de l'inflation.
Les derniers indices des prix -dont le fameux PCE- aux Etats-Unis ont ravivé les craintes d'un assouplissement monétaire plus tardif que prévu de la politique monétaire de la Réserve fédérale, qui pourrait ne pas se concrétiser avant le mois de novembre.
La grande nouveauté de ces 4 premiers mois de l'année, c'est l'évaporation semaine après semaine des anticipations de baisses de taux (passée de 7 à... potentiellement zéro) au cours de l'année 2024, une hausse de taux recueillant même 33% des suffrages pour janvier 2025.
Les chiffres de l'emploi, qui paraîtront vendredi, pourraient aussi témoigner de la solidité de l'économie américaine, avec 250.000 créations de postes envisagées en avril, contre 303.000 au mois de mars.
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