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CAC40: repasse les 3.800, vers une fin de la capitulation ?

(CercleFinance.com) - Le "sell off" des 5 premières heures de cotations aurait-il atteint son apogée vers 14H ?

La capitulation est-elle terminée ? Après que le CAC40 ait perdu près de -12%, un "point bas" a été inscrit à 3.

630Pts: à ce moment précis, 7 ans de hausse s'étaient volatilisés en moins de 4 semaines, cela ne s'était plus produit depuis 1929.

A 16H30, il refranchit les 3.900 et n'affiche plus "que" -5%, l'Euro-Stoxx50 -4% grâce à Francfort (avec -3,5%, un repli presque anodin par les temps qui courent).

Plus de 20.000 milliards de capitalisation boursière -soit l'équivalent de 1 année de PIB des Etats Unis- ont disparu et jamais une telle perte n'a été enregistrée dans l'histoire des marchés.
Il est fort probable que la riposte des banques ventrales et des gouvernement sera également "sans précédent". Le terme est certainement un peu faible: la riposte sera "inouïe", inconcevable en regard des règles d'orthodoxie budgétaires qui ont prévalu depuis la création de l'Euro.

Tout ce qui "ne pouvait être fait" au moment de la crise grecque va devenir soudain "possible"... et même indispensable, et en mode "no limit" !

Ce second lundi noir de l'histoire se terminera peut-être sur une lueur d'espoir: beaucoup d'entreprises ont vu leur cours atteindre des niveaux seulement imaginables en cas de faillite, or il se profile des soutiens illimités de la part des banques centrales, soit des nationalisations "quoi qu'il en coûte".

A la différence du 19 octobre 1987 qui n'était qu'un "accident" de survalorisation des actions, les marchés "pricent" cette fois une dépression de -5% au 2ème trimestre 2020 et une récession de toutes les économies occidentales pour l'ensemble de l'année en cours.
Les banques centrales et les gouvernements ont assuré qu'ils mettraient tout en oeuvre pour l'éviter... mais ces messages n'ont manifestement pas été entendus ou crus par de marchés qui veulent "juger sur pièce".

Quel que soit le score final du CAC40, ce lundi demeurera à tout jamais "le jour où la planète s'est arrêtée", celui où une forme de capitalisme basé sur l'endettement illimité (l'achat de la croissance à crédit) est brutalement arrivé au bout de la route pour sauter dans l'inconnu.

Les banques centrales et les gouvernements entendent riposter par une nouvelle vague d'endettement hyper-massive (la FED annonce 700Mds$ de "QE" mais c'est un montant susceptible d'être doublé ou quadruplé, ce qui est légitime car il ne s'agit pas cette fois de secourir uniquement des banques s'étant retrouvées au seuil de l'insolvabilité mais bien sauver le tissus économique -et les consommateurs sans lesquels tout s'arrêterait définitivement- et à prévenir des faillites par milliers d'entreprises parfaitement saines.

Wall Street avait rouvert en repli de -10%, ce qui efface juste les gains de vendredi: les pertes se retrouvent déjà réduite à -6% ou -7%, c'est donc plutôt une bonne nouvelle... à condition que les cours se stabilisent effectivement dans les niveaux actuels.

Plus inquiétant en revanche, l'effondrement de -13% du pétrole vers 29$ à New York (30,5$ à présent) qui semble entériner le scénario d'une récession longue, s'étendant sur plusieurs trimestres à l'échelle planétaire, le "VIX" bondissant de +30% vers 76 qui trahit clairement un "niveau de stress panique" à Wall Street.
Phénomène très inhabituel : la quasi disparition du "spread" de 10% en moyenne entre le pétrole "WTI" (coté à New York) et le "Brent" (coté à Londres, tombé à 29,52$).

Le week-end écoulé a été marqué par une montée en flèche des niveaux d'alertes au niveau mondial, la plupart des pays européens demandant désormais à leurs populations de se confiner chez elles.

Dans l'actualité des valeurs, forcément, la chute est générale et les informations communiquées ce matin sont largement dominées par l'adaptation au coronavirus.

Les entreprises dont l'activité va s'arrêter quasi intégralement, les compagnies aériennes, les constructeurs automobiles, la restauration industrielle voient leur cours chuter de -15 à -25%.

La peur d'une épidémie de faillites bien plus dévastatrices que le coronavirus affole également les détenteurs de valeurs bancaires (-13% en moyenne à l'ouverture de Wall Street, -10% à présent), et la Deutsche Bank est au plus bas historique, sous les 5E.

La Compagnie des Alpes annonce par exemple la fermeture temporaire de l'ensemble de ses parcs de loisirs et, en lien avec les autorités délégantes, la fin de la saison des domaines skiables.

Thales, Telstra, Microsoft et Arduino annoncent qu'ils viennent de déployer la solution "IoT SAFE" de la GSMA pour faire face à la fragmentation du marché des dispositifs IoT (Internet des Objets) et fournir une sécurité IoT efficace et solide.

Estimant qu'à date, ses hypothèses de trafic 2020 ne sont plus pertinentes, ADP considère qu'il ne sera pas possible d'atteindre les prévisions d'EBITDA 2020 si la tendance observée sur les 14 premiers jours de mars se poursuivait et, a fortiori, si elle devait s'amplifier. Il est par ailleurs trop tôt pour estimer les impacts de la situation sur les objectifs 2016-2020 du plan Connect 2020. ADP communiquera ultérieurement sur des prévisions révisées et fera, en tout état de cause, un point d'étape au plus tard lors du point d'activité du 23 avril.

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