Marché: l'Europe résiste à la chute de Wall Street
(CercleFinance.com) - Après une première séance de la semaine difficile pour les places européennes, les Bourses du vieux continent se redressent en majorité ce mardi (-0,2% à Londres, mais +0,3% à Paris et surtout +0,6% à Francfort), résistant ainsi à la chute de Wall Street lundi.
Le DAX mène la hausse au lendemain d'un recul particulièrement prononcé sur fond d'inquiétudes au sujet des programmes de dépenses massives présentés la semaine dernière par les responsables politiques allemands.
"Les Verts ont annoncé qu'ils rejetteraient les amendements à la Constitution prévus par la CDU/CSU et le SPD, qui créeraient une dette supplémentaire pour la défense et un fonds spécial pour les investissements dans les infrastructures", souligne Commerzbank.
"Cependant, ils sont ouverts à de nouvelles négociations, appelant à davantage de dépenses pour la protection du climat", tempère la banque allemande, qui pense toujours qu'il est plus probable que les amendements à la Constitution seront mis en oeuvre.
L'indice allemand profite en outre d'une publication bien accueillie de Volkswagen (+3%) ce matin, le constructeur automobile ayant dévoilé des résultats 2024 et des perspectives 2025 au-dessus des attentes, selon RBC Capital Markets.
En revanche, Henkel (-9%) fait figure de lanterne rouge du DAX, en dépit de l'annonce par le groupe de produit de consommation courante (Le Chat, Mir, Loctite...) d'une hausse de dividendes et de rachats d'actions en marge de ses résultats annuels.
Plus globalement, les Bourses européennes manifestent leur résistance face au plongeon des indices actions américains la veille (-2,1% du Dow Jones, -2,7% du S&P500, -4% du Nasdaq), plombés par des propos de Donald Trump.
Pour rappel, le Président des Etats-Unis n'a pas exclu ce week-end une possible entrée du pays en récession, du fait de la "transition" économique opérée par son administration et qui implique des coupes budgétaires et des guerres commerciales.
"Avec la pression qu'exerce le gouvernement américain en vue de réduire significativement les effectifs fédéraux, on est en droit de craindre une stagnation prolongée de l'activité", s'inquiète Quasar Elizundia, stratégiste chez Pepperstone.
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