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Wall Street : vague 'risk-off', -4.500Mds$ de 'capi' en mars

(CercleFinance.com) - Wall Street semble bien parti pour s'infliger un des pires mois de mars (mois boursier entamé le 20 février) du 21ème siècle, un scénario par ailleurs récurrent avec les coups de tabac du Covid (2020) ou la guerre russo-ukrainienne (2022).


Il y a eu d'autres "trous d'air" en mars 2003 et 2009 mais ils ont constitué l'épisode de capitulation finale des krachs de 2011/2003 et 2008/2009.
Cette fois, il s'agit d'un "retournement scélérat" (sans signe précurseur, comme la vague du même nom surgissant au milieu d'une mer calme) qui survient immédiatement après l'inscription d'un zénith historique (22.222 pour le Nasadq-100 le 19 février), alors que l'appétit pour le risque et l'exposition des gérants sur les actions et ETF étaient à leur paroxysme.

Les indices US bouclent leur plus mauvaise séance de l'année : ce lundi se solde par un décrochage de -2,1% du Dow Jones, de -2,7% du S&P500 et de -4% du Nasdaq Composite.
Plus spectaculaire encore, le "VIX" bondit de +19% vers 27,9 (et 29,5 en séance), un nouveau zénith annuel (au-delà des 27,6 du 18 décembre dernier).


Le facteur politique (guerre des "tarifs") et géopolitique (processus de paix devenant laborieux entre Washington, Kiev et Moscou) plombe les cours, bien plus que l'agenda économique qui va rester mince dans les jours qui viennent, avec tout de même la publication attendue ce mercredi à Wall Street des derniers chiffres des prix à la consommation (CPI), qui seront suivis le lendemain par ceux des prix producteurs.

La semaine écoulée confirme le caractère spécifique et localisé de la correction avec une surperformance de plus en plus marquée des actions européennes depuis le 1er janvier et cela se confirme en ce 10 mars : l'Euro-Stoxx50 gagne +10%, le S&P500 chute de -4%, le DAX40 bondit de +13,5%, le Nasdaq dévisse de -9,5%.
Au cours des 5 dernières semaines, le S&P 500 et les crypto-actifs (dont la correction a débuté le 30 janvier) ont effacé une capitalisation boursière combinée de -5.500Mds$ de dollars.
Plus précisément, depuis le 20 février (13 séances), le S&P500 a effacé 4.500Mds$ de dollars de capitalisation boursière, dont 1.750Mds$ ce 10 mars.

Cela représente environ 350 milliards de dollars de capitalisation boursière par jour et pour le Bitcoin, la correction a débuté sous 99.500$ le 21 février et un plancher vient d'être atteint à un peu moins de 78.000$, tout a été très vite depuis la cassure du support crucial des 83.500$.

Il se trouve que c'est le niveau à partir duquel Microstrategy, et son emblématique CEO Michael Taylor, ont commencé à ramasser frénétiquement du Bitcoin dans le but avoué de le propulser au-delà de 100.000$ (un niveau au-delà duquel plus rien ne l'arrêterait en théorie) : ce soir, cette entreprise qui constitue l'incontournable "proxi" du Bitcoin dévisse de -17% et menace son plancher du 28 février.

Si le prétexte du retournement le plus sévère -toutes catégories d'actifs confondus- observé depuis 2020 est mis sur le compte de la guerre commerciale, en réalité certaines "grosses mains" ont commencé à se délester des "7 fantastiques" dès l'automne 2024.
Ils ont trouvé en face d'eux le "retail" (les investisseurs particuliers) qui devenaient complètement obnubilés par le "top-10" des valeurs impliquées dans "l'IA" (avec des commentaires d'analystes hyper-bullish suscitant le retour des "esprits animaux", ou "full risk-on").

Cela a fait décoller rafale de véritables "fusées" boursières doublant de valeur en quelques jours ou quelques semaines comme Palantir (-10% ce lundi), Mongo-DB (-33% en 5 séances), Applovin (-12%), Snowflake (-17% en 3 séances, -21% en 7 séances)... et le titan Nvidia (-5% ce soir, -20% en 1 mois) efface 1.000Mds$ (très exactement) de capitalisation depuis son zénith du 7 janvier (153$).
L'indices "SOXX" des semi-conducteurs (qui inclut Nvidia) a perdu 4,6% ce lundi et -17% depuis le 20 février (là encore, plus de 1.500Mds$ de "capi").

Et que dire de Tesla, da ns un autre registre (le "Trump Trade") avec -16% à 222$, -22% en 1 semaine, -37% en 1 mois et -54% depuis le 18 décembre.

Toutes ces valeurs ne sont pas particulièrement exposées aux "tarifs" : ce qui a donc profondément changé, c'est l'appétit poor le risque, dopé par un consensus haussier à 91% pour l'année 2025, malgré les promesses de Trump parfaitement connues et réitérées tandis que les indices US battaient record sur record.
"L'attrait du "Trump trade" semble s'amenuiser face aux effets négatifs croissants des politiques de la nouvelle administration américaine.

Et il n'est plus question depuis des semaines d'un autre volet du "Trump Trade",; à savoir la grande revanche des "small caps" promises à un avenir radieux, avec la fameuse "relocalisation" : le Russell-2000 a plongé de -2,6% (comme le "S&P") et perd -10% depuis le 1er janvier, -18% depuis le 25/11/2024 (pire performance avec les semi-conducteurs depuis 3 mois).

Sur le marché obligataire américain, avec le brusque accès de "risk-off", le taux des Treasuries à 10 ans se détend brusquement de -8,5Pts vers 4,2200%, à deux jours de la publication des prix à la consommation, le chiffre le plus important de la semaine, et qui ne fait plus très peur car le pétrole est au plus bas de l'année, en repli de -1,6% sous les 65,9$ sur le NYMEX.


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