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Wall Street: débâcle laborieusement enrayée, baril WTI +25%

(CercleFinance.com) - Encore une séance volatile (6% de variation pour le Dow Jones entre les extrêmes du jour) mais qui ne se termine ni à proximité des "plus bas", ni avec l'inscription d'un nouveau plancher annuel "intraday".

Le Dow Jones reprend 0,95%, à 20.087, S&P500 0,47%, à 2.409, le Nasdaq s'en sort une nouvelle fois mieux que ses concurrents avec +2,30%, à 7.150

Le VIX n'est malheureusement pas parvenu à valider un pullback rassurant sous les 70 (68,5 au plus bas) et en termine à 72 (-5%) : la chute initiale de -3,5% du Dow Jones a de nouveau fait circuler un frisson glacial dans les salles de marché et cela témoigne de la fragilité de toute tentative de rebond (+2,5% initialement).

Mais le marché est devenu "technique" en cette veille des "4 sorcières": beaucoup d'opérateurs vont devoir solder leurs positions sur les dérivés, et encaisser des pertes astronomiques, les pires jamais enregistrées sur une seule échéance mensuelle, à moins d'un rebond miracle -auquel personne ne croit- ce vendredi.
Si les scores en restaient là à l'issue d'une séance "flat" ce vendredi, le S&P500 accuserait une perte hebdo de -11%, le Dow Jones de -13%.

En ce qui concerne l'écart mensuel sur le terme boursier de mars, c'est proprement abyssal avec -32% pour le Dow Jones et -29% pour le S&P500.
En revenant tester 19.200, le Dow Jones a effacé par 2 fois en 48H la totalité des gains engrangés depuis le début officiel du mandant de Donald Trump fin janvier 2017.

C'est la plus rapide et la plus colossale destruction de valeur en terme de pourcentage (un peu devant octobre 2001 et novembre 2008) et surtout de valeur boursière (loin devant 2001 et 2008) sur un mois plein.

Les messages délivrés par les gouvernements et les banques centrales commencent à être entendus : tous les responsables martèlent que les mesures de soutien budgétaires et monétaires sont en mode "no limit" (et c'est effectivement le cas).

Les annonces spectaculaires tombent les unes après les autres et la dernière à 18H : la Maison Blanche -en plus d'un projet de soutien de 1.000Mds$ soumis au Congrès- met en place un plan de soutien "social" de 100Mds$ en faveur des ménages les plus démunis.

Cela fait beaucoup de signaux positifs... mais les "fondamentaux" sont illisibles, les opérateurs réagissent "à l'instinct", les "modèles" ne sont d'aucune aide tant les circonstances apparaissent inédites.
Il en va de même pour le compartiment obligataire, mais également les matières premières, avec une mention spéciale pour le "WTI" et le "Brent".

Les valeurs pétrolières se reprennent ce jeudi alors que le baril de WTI rebondit de +25% à 26,2$ sur le NYMEX (et jusqu'à +28% en intraday).
Des rachats se sont enclenchés sur Oneok +33,3%, Noble +30,5%, Nal Oilwell et Devon +21,2%, Williams +17%, Schlumberger +15,1%, Conoco +12,3%, Marathon Oil +11%... mais Cabot Oil chutait de -8,6%.

Il est crucial que les "sherpas" de Wall Street, épaulés par la FED, reprennent la main et parviennent à éteindre l'incendie... et pour plusieurs semaines si possible.

Car on observe beaucoup de volatilité également sur le FOREX avec un Dollar de nouveau en grande forme qui grimpe de +2,3% face à l'Euro, vers un nouveau zénith annuel de 1,0680: la FED a peut-être ramené le taux directeur à zéro, le T-Bond à "10 ans" affichait hier jusqu'à 1,25% de rémunération.
Il offre 1,15% ce jeudi, ce qui reste très supérieur aux 0,19% de nos OAT.

Du côté des statistiques, le Département américain du Travail annonce ce jeudi avoir dénombré 281.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, soit une forte accélération de +70.000 par rapport à la semaine précédente.
La moyenne mobile sur quatre semaines remonte à 232.250, en hausse de 16.500 en une semaine.

L'indice de la Fed de Philadelphie s'établit à -12,7 sur le mois en cours, contre 36,7 en février 2020. Par comparaison, le consensus ne visait qu'un indice en contraction bien plus modérée, pour ressortir vers +10.

l'indice composite des indicateurs avancés du Conference Board s'est inscrit en hausse de +0,1% le mois dernier, après une progression de 0,7% en janvier (révisée d'une estimation initiale qui était de +0,8%).

Les annonces de la FED et les commentaires de Mnuchin qui invite les banques à prêter sans limite dans un contexte de soutien de la FED lui aussi "no limit" ("les déficits peuvent être étendus autant que nécessaire") provoquent une embellie technique du côté des bancaires avec Keycorp +14,6%, Citigroup +8,8%, Goldman Sachs +6,8%, Travellers +5,4%, Bank of America +2%...

Au sein du Dow Jones, les 2 valeurs les plus défensives ont connu des fortunes diverses: Coca-Cola -6,7% mais Mc Donald's +8,9%,

Le Nasdaq a été dopé par Tesla +18,4% (recommandation d'achat d'une grande banque US), par NXP +17,9%, Broadcom +15,8%, ASML +8,7%, Netease +7,7%, Illumina +7,5%, Micron +4,6%...
Les scores des "GAFAM" n'étaient pas très spectaculaires: Facebook (+4,2%), Amazon (+2,8%), Alphabet +1,9%, Microsoft +1,7%, Apple -0,8%.

Les dégagements se sont poursuivis sur Netapp -8,8%, Akamai -8,5%, Paychex -8,3%, e-Bay -5,4%, Intel -3,5%...

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