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Wall Street: nouvelle séance gris foncé, l'avenir fait peur!

(CercleFinance.com) - Wall Street retombe et inscrit de nouveaux planchers annuels.

L'OMS déclare que le Covid-19 est bien une pandémie planétaire... de quoi relancer les plus sombres prévisions concernant les "warnings" sur les profits et les chiffres d'affaire.

Cette séance mercredi se solde donc par un nouveau "bain de sang", avec de nombreux écarts supérieurs à -15% et même -20% sur des poids lourds du "Dow" et du S&P" (avec un très impressionnant -18,3% sur Boeing qui voit sa capitalisation divisée par 2 en 6 mois tandis que sa dette dépasse 28Mds$).

La séance ne s'achève pas au plus bas mais presque avec le Dow Jones à -5,86% (-1.465Pts contre -1.690 à 1/2 de la clôture) à 23.553, le S&P chute de -4,9% à 2.741, Nasdaq -4,7%, sans oublier un très impressionnant -6,4% sur le Russel-2000, à 1.265Pts.
Le "VIX" avait inscrit 48H auparavant un nouveau record décennal à 625, il a bondi de +15% ce mercredi pour s'établir à 55,8 au plus haut.

Les indices US perdent déjà -8% depuis lundi et plus personne n'ose prédire à quel niveau la débâcle va s'arrêter.

Trump, en direct depuis la Maison Blanche, veut rester positif : il affirme que le problème de la crise du coronavirus va être résolu, qu'un gros effort sera fait pour les petites entreprises... et que la priorité N°1 est la santé du pays (il n'a pas employé l'expression "des américains").
Selon lui, le pays n'aura pas besoin de stimulus s'il se sort de la crise rapidement.

Beaucoup plus prudent sur les retombées de la crise, Mohammed El Erian (stratège obligataire chez Allianz) conseille aux investisseurs long terme de "patienter encore avant de faire travailler leur argent" et redoute que les marchés induisent un comportement de défiance par rapport à l'avenir.

Il souligne en particulier que le masse de crédit fragile de type "BBB" et "high yield" (corporate) est considérable et que le risque de dégradation de ces dettes très préoccupante, le secteur du crédit non bancaire est également "à risque"

Le secteur des valeurs financières est naturellement très exposé en cas de basculement massif du "BBB" vers le "HY" (et de ce dernier vers la catégorie "Junk") à de nouveau dévissé pour inscrire de nouveaux plus bas annuels: Citigroup -8,6%, Wells Fargo -7,9%, American Express -7,7%, Goldman Sachs -6,8%, Morgan Stanley -6,7%, JP-Morgan -4,7%, Bank of America (l'indice sectoriel dévisse de -5,4%).
Les constructeurs de logements individuels ont également perdu pied avec Pulte -10,8%, DR-Horton -10,5%, Lennar -10%...

Le Nasdaq a subi le contrecoup de ventes massives sur Microchip -9,9%, Micron -8,7%, Illumina -8,3%, Analog Devices -7,8%, Cisco -7,6%, Applied Materials -6,6%, Facebook -4,5%, Intel -4,3% Apple -3,5%... et AMD surnage seul avec +0,7%.

Les cours continuent de s'effondrer dans le secteur des valeurs pétrolières et para-pétrolières: Apache -23,5%, Noble -20%, Occidental -17,7%, Nal Oil -13,3%, Pioneer -12,1%, Diamond Bak -11,7%, Valero -10%, Halliburton -9,6%, Marathon Oil -7,1%, Schlumberger -4,5%, Exxon -3,3% (l'ETF "SPDR" sectoriel chute de -6,2%, le "XLE" du secteur Energie affiche -5,3%)...

Le pétrole rechute de -3,5% vers 33,1$ suite à la forte hausse des stocks hebdomadaires de pétrole US qui font un bond d'environ +7,7 millions de barils, selon l'EIA, à 451,8Mns barils, ce qui déjoue l'anticipation d'une hausse de l'ordre de +2,3 millions de barils.

Après l'Arabie Saoudite, les Emirats menacent à leur tour de s'engager dans une guerre des prix consistant à brader leur pétrole.

Dans un tel contexte, les "chiffres du jour" n'ont qu'une valeur anecdotique: les prix à la consommation aux Etats-Unis n'ont que faiblement augmenté au mois de février, la hausse des prix du logement et de l'alimentation ayant été absorbée par le repli des coûts de l'énergie.

Le Département du Travail a annoncé mercredi que son indice des prix à la consommation (CPI) avait augmenté de 0,1% le mois dernier, après une progression identique en janvier.

En rythme annuel, l'inflation ressort à 2,3% mais elle devrait fortement chuter en mars avec la baisse de -40% du prix du baril depuis mi-février.
En rythme annuel, le taux d'inflation hors éléments volatils et alimentation ressort à 2,4%.

L'indice "core" des prix hors alimentation et énergie progresse de 0,2% en février, après une progression de 0,2% également en janvier, ce qui témoigne d'une inflation sous-jacente qui reste globalement maîtrisée.

Malgré le nouveau "sell-off" de Wall Street, les T-Bonds se stabilisent, voir remontent un peu: le "10 ans" navigue entre 0,75% et 0,80%, le "30 ans" remonte en 72H de 0,72% vers 1,4%.


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