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Marché: Wall Street efface la moitié des pertes de lundi

(CercleFinance.com) - Wall Street efface un peu plus de la moitié des pertes subies lors du "lundi noir" (9 mars) mais au prix d'une volatilité guère rassurante.


Ce qui démontre à quel point les anticipations de ripostes monétaires (dans 1 semaine), budgétaires et fiscales ne suffisent pas à lever toutes les craintes d'un ralentissement économique global de longue haleine, sans parler des risques de faillite dans le secteur pétrolier (chute de -25% du secteur "énergie" lundi, un écart qui suffit largement à parler de "krach"), avec des conséquences en cascade sur les fournisseurs et les banques créancières.

La Bourse de New York a connu une véritable séquence de type "portes de saloon" au cours des 2 premières heures de cotations avant que les acheteurs prennent définitivement la main dans l'après-midi, avec une progression de type "funiculaire", dans le sillage des cours du pétrole (+7% vers 34,4$ sur le NYMEX).

Le Dow Jones engrange +4,9%, le S&P500 et le Nasdaq +4,95%, avec un "VIX" qui se détend de -13,3% vers 47,3 après avoir culminé en séance à 55,66 (un niveau de "panique").

Du côté de l'obligataire, après les records de la veille (0,21% sur le "1 ans, 0,25% sur le "2 ans", 0,32% sur le "10 ans" et 0,702% sur le "30 ans", l'heure était au rebond avec ce même "30 ans" qui reprenait +50Pts de base à 1,21%, le "10 ans" +40Pts à 0,72%.

Outre l'enchaînement étourdissant des déboires découlant du coronavirus, la guerre des prix engagée par l'Arabie Saoudite et la Russie pourrait maintenir une pression à la baisse dans les mois à venir, voire au-delà... ou alors, les protagonistes conviennent que c'est du "perdant/perdant" et décident de reprendre les négociations sur une baisse coordonnée de la production.

S'ils persistent à se défier, ce sont les producteurs de "shale oil" américains qui pourraient faire faillite en cascade: les plus performants sont rentables avec un WTI à 50$ mais la majorité perd de l'argent sous 60$.
Après des chutes de -40% à -55% la veille, les pétrolières tentaient de refaire surface avec Marathon Oil +21,2%, Pioneer +20,4%, Hess +20,2%, Occidental +14,4%, Apache +13%, Nal Oilwell +8,6%...

Lorsqu'un rebond se dessine durant quelques heures, voit-on se dessiner enfin une "rotation sectorielle" ?

Cela n'en prend pas le chemin: Applied Materials flambe de +7,9%, Paypal de +8%, Fastenal de +7,7%, Apple de +7,2%, Microsoft de +6,9%, Nvidia de +6,4%

Les intervenants tentaient d'anticiper les mesures de relance qui devraient être dévoilées au cours des prochains jours par les autorités politiques et monétaires.

Le président américain Donald Trump a déclaré hier qu'il présenterait aujourd'hui toute une série de mesures "majeures" visant à soutenir l'économie face à la propagation de l'épidémie de coronavirus: cela pourrait se matérialiser sous forme de baisses d'impôts, de soutien fiscal aux entreprises... et de l'amplification au besoin de la taille du "Repo" de la FED, accrue de 50% dès lundi, de 100 à 150Mds$, le "Repo" à 14 jours passant de 20 à 50Md$ (cela fait donc 200Mds$ par jour, un doublement en une semaine).

De même, les investisseurs s'attendent à ce que la BCE dévoile jeudi des mesures de refinancement à long terme encourageant les banques à prêter aux entreprises et à éviter une crise de liquidités.

Pour les analystes d'Unigestion, toutefois, il n'est pas sûr que les banques centrales parviennent à sauver la mise des marchés cette fois.

"La nature du choc peut rendre la réaction monétaire moins efficace, voire inefficace", prévient le spécialiste des investissements alternatifs.

"Si la baisse des coûts d'emprunt peut contribuer à donner aux ménages un plus grand pouvoir d'achat, cette aide est limitée si des millions de personnes sont enfermées chez elles en raison de mesures anti-virus - ou simplement par crainte d'attraper la maladie", explique le gérant parisien.

Pas sûr, non plus, que les investisseurs se précipitent sur les actions afin de profiter de cours décotés suite à la correction des dernières semaines.

"Malgré l'ampleur des récents mouvements boursiers, les actions américaines sont loin d'afficher des niveaux de valorisation "bon marché" en comparaison des bons du Trésor", estime Capital Economics.

"Si les valorisations ne sont pas à même de constituer un filet de sécurité, alors nous n'excluons pas de nouvelles sous-performances des marchés boursiers dans les semaines qui viennent", avertit le bureau d'études.

Capital Economics dit néanmoins envisager un redressement des marchés plus tard cette année, une fois l'épidémie de coronavirus retombée et les prix pétroliers stabilisés.

Au rythme où les indices chutent, les dégâts subis en quelques semaines ou quelques mois pourraient être considérables.


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