Paris: finit au plus bas, W-Street se redresse ce soir

(CercleFinance.com) - Le CAC40 n'est pas loin de subir un "sell off": le CAC40 a passé la barre psychologique des -2% à la baisse avant d'en terminer sur un repli de -1,93% à 5.
313 (-5% depuis le zénith des 5.600Pts), même score du côté de l'Euro-Stoxx50 qui a rétrogradé jusque vers 3.346 (-2,1%) et qui finit à -1,95% à 3.350.

Sur le CAC40, la tendance haussière moyen terme semble bel et bien fragilisée sous 5.345 et ne subsiste plus qu'un seul titre dans le vert: Sanofi avec +0,15% et Sodexo finit quasi stable (+0,05%).

Wall Street s'inscrivait en nette baisse de plus de 1,5% (4ème repli consécutif et le 7ème en 8 séances) avec un Nasdaq qui repassait sous 7.800Pts (-1,8%) avant de se redresser vers 7.915 (-0,4%) alors que Donald Trump vient de twitter qu'il croyait encore possible de signer un accord commercial avant le weekend (avec report des sanctions douanières, ce n'est pas précisé ?).

Donald trump continue de soumettre les marchés et les émissaires chinois au régime de la douche écossaise.
Car 24H auparavant, s'exprimant à l'occasion d'un discours à Panama City Beach, en Floride, Donald Trump avait estimé que la Chine avait "cassé" toute possibilité d'un accord commercial.

Conséquence, les opérateurs semblent douter plus que jamais de la possibilité de résoudre les tensions qui opposent les Etats-Unis et la Chine, sachant que Pékin signe rarement sous la menace.

"Les deux camps se rejettent mutuellement la faute du blocage actuel des négociations et le véritable risque est que Trump relève dès demain les droits de douane", s'inquiètent les équipes de Danske Bank.

"Les places asiatiques étaient en baisse ce matin et l'Italie continue par ailleurs de se trouver sous pression, avec un accroissement des spreads par rapport au reste de l'Europe", fait remarquer la banque danoise.

Cette conjonction d'événements défavorables laisse redouter l'installation d'une dynamique fondamentalement baissière sur les marchés d'actions.

Selon les experts de Capital Economics basé à Londres "nous suspectons qu'il s'agit de l'annonce d'un retournement à venir et anticipons une performance défavorable, voire une sous-performance par rapport à leurs homologues d'ici à la fin de l'année".

Côté chiffres US, le Département américain du Travail a dénombré 228.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, en baisse de 2.000 donc par rapport à la précédente (chiffre non-révisé): c'est une déception car le consensus tablait sur 215.000 inscriptions en moyenne.

Après une hausse de 0,6% en mars, les prix à la production ont augmenté de 0,2% en avril 2019 aux Etats-Unis, conformément aux attentes des économistes cette fois.

En excluant les éléments volatiles que sont l'alimentation, l'énergie et le négoce, les prix producteurs américains ont cependant progressé de 0,4% le mois dernier, alors que le consensus anticipait une hausse de 0,2%.

En comparaison avec la même période en 2018, les prix à la production industrielle se sont accrus de 2,2% au mois d'avril 2019, un taux annuel stable par rapport à celui observé en mars.
Hors éléments volatiles, la hausse annuelle a accéléré de 0,2 point à 2,2%.

Le Dollar s'est affaibli de -0,3% vers 1,1230 face à l'Euro, le baril de "Brent" s'effrite de -0,6% et repasse sous les 70$ (69,9$ à Londres).

Du coté des valeurs, le CAC40 est tiré vers le bas par le secteur bancaire (Crédit Agricole à -4,5%), le secteur automobile avec Valéo et Faurecia (SBF) à -4,5%, Renault à -3,2%.

Au sein du SBF-120, Nexans dévissait de -6%, au sein du CAC comme du SBF, Arcelor-Mittal finit lanterne rouge avec -6,1%, pénalisé par la guerre des tarifs avec la Chine et le risque de ralentissement conjoncturel.

Suite à la suite de la parution d'articles de presse faisant état de l'annonce prochaine d'une opération de combinaison de ses actifs en Amérique Latine, Casino (-2,5%) précise "étudier ses différentes options stratégiques dans cette région".

Natixis Investment Managers annonce la conclusion d'un partenariat stratégique de long terme avec Fiera Capital, la première plateforme de distribution indépendante au Canada, qui donnera à ses clients accès aux stratégies actives mondiales de Natixis IM.


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