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Getlink: l'intérêt spéculatif du titre se confirme

(CercleFinance.com) - En hausse de plus de 12% depuis le début de l'année, l'action de l'ex-Eurotunnel se paie le luxe insigne de battre à plate couture l'indice SBF 120 dont elle fait partie (- 10,6%), malgré les interminables négociations du Brexit.


Osons un retour en arrière : le 23 juin 2016 se tenait le référendum britannique sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'Union européenne. A cette époque où l'action Getlink se traitait un peu plus de 11 euros, la quasi-totalité des prévisionnistes tablait sur le "Bremain", alors que c'est finalement le Brexit qui l'a emporté.

En outre, et à ce jour, Londres a bien du mal à négocier son divorce d'avec l'UE, tout à la fois avec les parties prenantes britanniques qu'avec les 27, alors qu'il entrera en vigueur, avec ou sans accord, le 29 mars 2019.

On aurait pu s'attendre à ce que l'action de l'opérateur du tunnel sous la Manche en souffre durablement. Certes, elle a chuté au second semestre 2016 dans la zone des huit euros, mais elle est ensuite remontée pour atteindre, ce jour, les 12 euros.

D'une part, le trafic de camions et de voitures empruntant le tunnel sous la Manche demeure plutôt soutenu, ce dont témoignaient encore les statistiques du Shuttle Freight et des Navettes passagers au titre du mois de novembre. D'ailleurs, les résultats ne faiblissent pas : l'EBITDA semestriel avait augmenté de 5%, et le résultat net part du groupe de 15%.

D'autre part, le capital d'Eurotunnel suscite la convoitise. Début mars, le groupe italien Atlantia, opérateur de concessions aéroportuaires et autoroutières (dont fait malheureusement partie le pont de Gênes qui s'est effondré cet été) faisait surface à 15,5% du capital, devenant ainsi le premier actionnaire de Getlink. Une participation importante de la part de cet acteur industriel qui remplaçait un fonds d'investissement géré par Goldman Sachs. Le prix de revient d'Atlantia : 12,4 euros par action Getlink, indiquait un communiqué.

Puis le 17 décembre, Eiffage, grand français nom du BTP également présent dans les concessions autoroutières, annonçait l'acquisition de 5,03% du capital de Getlink sur le marché moyennant 307,5 millions d'euros. Certes inférieur au montant investi par Atlantia (1.056 millions), ce chiffre permet de déduire un prix de revient unitaire de l'ordre de 11,1 euros par titre Getlink.

"Cette opération s'inscrit dans la stratégie d'Eiffage visant à diversifier son portefeuille de concessions, déjà fort de nombreuses participations dans des infrastructures de transport en Europe, ainsi qu'à en allonger la durée", explique Eiffage, qui se présente comme un "investisseur de long terme".

En somme, à ce jour en 2018, plus du cinquième du capital de Getlink a été acquis non pas par des fonds, mais par d'autres groupes exposés à différents métiers des concessions. Ce dont on serait tenté de déduire que le modèle économique de l'ex-Eurotunnel a, malgré le Brexit, gagné en respectabilité auprès de ses pairs.

EG





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