Paris: prudence en l'absence de W-Street, le baril rechute

(CercleFinance.com) - La lourdeur -jamais absente ce jeudi- s'est de nouveau manifestée en fin de séance à la Bourse de Paris (-0,75% à 4.
938) et elle n'a pas épargné l'Euro-Stoxx50 (-0,86% à 3.126) et ce, en l'absence d'impulsion positive provenant de Wall Street qui est fermé ce jeudi (congé de 4 jours pour Thanksgiving sur les marchés obligataires).

"Pour valider un changement de configuration, l'indice CAC 40 devra passer par une première étape de stabilisation, la zone support des 4.920/4.875 points pourrait théoriquement en être le pivot", préviennent les équipes de Kiplink Finance.

Du côté des statistiques, calme plat ou presque : tous les indices américains prévus traditionnellement pour le jeudi avaient été avancés à hier.

La Fédération Patronale Allemande publie son anticipation de croissance pour 2019 et revoit à la baisse son objectif : il ne serait pas supérieur à +1,5% das le meilleur des cas.

Le principal point d'intérêt ce jeudi résidait dans le communiqué de la BCE qui réaffirme que l'arrêt du "QE" au 31 décembre fait l'unanimité de ses membres: voilà qui met un point final aux spéculations sur son éventuelle prolongation en cas de ralentissement de l'activité au 4ème trimestre.

Selon les chefs d'entreprise interrogés en novembre par l'Insee, le climat conjoncturel dans l'industrie en France s'améliore légèrement après deux mois consécutifs de baisse, au vu de l'indicateur synthétique du secteur qui gagne à nouveau un point, à 105. Le solde d'opinion des industriels sur leur activité passée repart à la hausse, tandis que celui sur leurs perspectives personnelles de production continue de se redresser. Pourtant, ils sont moins optimistes quant aux perspectives générales d'activité du secteur.

Par ailleurs, le climat des affaires en France se montre stable à un niveau relativement élevé en novembre 2018, au vu de l'indicateur synthétique de l'Insee qui se maintient à 104, au-dessus de sa moyenne de longue période (100).
L'institut ADP avait publié hier son relevé bi-mensuel des créations d'emplois en France: le total est très faible avec +4.500 nouveaux jobs.

Du côté des changes, l'euro stagne autour de 1,1400 dollar (+0,15% à 1.1405), le Brent, lui, recule plus nettement ce soir, de -1,5%, vers 62,7 dollars.

Sur le front des valeurs, le CAC40 a été plombé par le repli de Véolia et Vivendi (-2%).
Renault (+0,28%) réagi peu à l'annonce sans surprise du limogeage (à l'unanimité) de Carlos Ghosn par le conseil d'administration de Nissan.

Pierre & Vacances (-1,7%, victime d'une inversion de tendance radicale par rapport à l'ouverture) publiait ce matin un résultat net annuel de -45,9 millions d'euros, contre -56,7 millions pour l'exercice 2016-17, précisant toutefois que son résultat net 2017-18 serait à l'équilibre en données corrigées des éléments de nature exceptionnelle. À 1523 millions d'euros, le chiffre d'affaires a augmenté de 1,1%.

Altice Europe dévisse de -11,9%: sa maison-mère de SFR voit son C.A baisser de -6,1%, s'affichant à 3,44MdsE, malgré le recrutement de +1 million d'abonnés sur 10 mois.
Faurecia (-2%), filiale de Peugeot, va présente à Las Vegas son "cockpit du futur" entièrement intégré dans un véhicule de série, ainsi que des solutions pour une mobilité zéro émission (réservoir à hydrogène et pile à combustible).

Le groupe PSA (-1,1%) et AVTEC (qui appartient au Groupe CK Birla) annoncent avoir procédé à l'inauguration de leur nouvelle usine de Hosur, dans l'État indien de Tamil Nadu, dans le cadre de leur joint-venture 50/50 PSA AVTEC Powertrain, constituée en 2017.

Red Eléctrica de España a signé un contrat avec Nexans (-2%) d'un montant d'environ 50 millions d'euros, a-t-on appris hier soir. Ce contrat porte sur la fabrication et la pose d'un câble d'énergie destiné à relier les îles de Majorque et Minorque en Espagne. La mise en service de l'interconnexion est prévue pour 2020.

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