Taux: ni les stats du jour ni la BCE ne provoquent de vagues

(CercleFinance.com) - La séance a été plutôt positive sur les marchés obligataires, malgré la remontée des indices boursiers et le recul de l'aversion pour le risque.

Les Bunds finissent quasi inchangés (+0,4Pt de base à 0,402%), nos OAT restent à l'équilibre (à 0,771%), les Gilts britanniques se détendent de -1,4Pt à 1,305% et une nette embellie se matérialise sur les BTP italiens qui effacent les 13Pts de hausse de la veille, à 1,582%.
Les "bonos espagnols en profitent pour se détendre de -3,5Pts à 1,611%.

La BCE qui se réunissait ce jeudi a laissé ses taux directeurs inchangés (consensus à 100%).
Elle indique que les dernières statistiques économiques ont été moins robustes que cet été et confirme qu'elle maintiendra un biais accommodant encore pendant longtemps, les risques de surchauffe et de ralentissement étant équilibrés.
Mario Draghi ne s'est pas appesanti sur la crise italienne, il à évoqué l'outil de dernier recours baptisé "OMT" (injection monétaire temporaire), lequel présente la particularité de n'être mis en oeuvre qu'en cas de demande expresse d'un pays en difficulté, et non par un libre choix de la BCE.

Ses membres n'ont pas discuté d'une extension du "QE" et Draghi rappelle que l'indépendance des banques centrales est une donnée cruciale (une critique implicite de la pression exercée par Donald Trump pour que la FED ralentisse ou renonce à durcir sa politique monétaire).

Outre Atlantique, les T-Bonds se dégradent de +3Pts à 3,133% alors que le bon et le moins bon alternent côté chiffres US.
Du bon avec les commandes de biens durables qui progressent de 0,8% en septembre alors qu'un repli de -1,9% était anticipé en septembre. Hors défense, les commandes sont en baisse de -0,6%.

Le déficit de la balance commerciale américaine s'est établi à -76Mds$, alors que les exportations ont augmenté de +1,8% et les importations de +1,5%.
Du moins bon avec les inscriptions hebdo au chômage qui affichent +5.000 à 215.000.
Du beaucoup moins bon avec les ventes de maisons neuves plongent de -5,5% en séquentiel, à un plus bas de 2 ans (à 553.000, même rythme annuel qu'en décembre 2016), à +3,5% sur 12 mois.

Publié un peu plus tôt ce matin, l'indice Ifo de l'Allemagne, "témoin" du sentiment des milieux d'affaires allemands, s'est contracté de 0,9 point à 102,8 en octobre, là où les économistes anticipaient en moyenne une baisse à 103.

L'institut économique basé à Munich explique que les entreprises allemandes se montrent un peu moins satisfaites des conditions d'activité actuelles (-0,7 point à 105,9) mais aussi un peu plus inquiètes pour ce qui est de l'avenir (-1,1 point à 99,8).
Pas d'incidence particulière sur les Bunds allemands.

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