Marché: les places européennes (presque) toutes dans le vert

(CercleFinance.com) - Le mois d'octobre débute bien pour les principales places de marché européennes : elles s'affichent toutes, ou presque, dans le vert ce lundi.


Ainsi, à Francfort, le DAX avance de +0,9%, pendant que le CAC 40 à Paris gagne +0,4%. Le FTSE 100 est, pour sa part, stable. Les bourses du sud de l'Europe sont également bien orientées : +0,6% pour Madrid et +0,7% pour Milan.

De toute évidence, les marchés ne surréagissent pas (voire ne réagissent pas) au dérapage budgétaire italien, lequel pourrait conduire les agences de notation à rétrograder la note du pays à "BB", avec perspective "négative".

Et là, les portes de l'enfer s'ouvriraient pour la dette italienne car la prochaine révision pourrait la placer en catégorie "spéculative" ("non investment grade"), avertissent les spécialistes.

"La situation budgétaire de l'Italie va continuer d'alimenter les gros titres cette semaine et tout le monde attend de savoir quelle va être la réaction de Bruxelles", prévient un intervenant.

À Wall Street, les marchés d'actions sont restés insensibles aux turpitudes italiennes vendredi et ont clôturé la séance sur des scores anecdotiques.

Quelques statistiques ont été rapportées ce matin.

Selon des données publiées ce matin par Eurostat, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières dans la zone euro s'est ainsi établi à 8,1% en août 2018, en baisse par rapport à 8,2% en juillet. Il s'agit, toujours selon Eurostat, du taux le plus faible enregistré dans la région depuis novembre 2008.

Dans l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage s'est établi à 6,8% en août 2018, stable par rapport au mois précédent. Il s'agit du taux le plus faible enregistré dans l'UE depuis avril 2008.

Se repliant de 54,6 en août à 53,2 en septembre (estimation flash : 53,3), l'indice PMI final IHS Markit pour l'industrie manufacturière de l'Eurozone signale la plus faible croissance du secteur depuis septembre 2016.

L'expansion du secteur manufacturier du Royaume Uni a accéléré au mois de septembre, au vu de l'indice PMI d'IHS Markit et du CIPS qui a gagné près d'un point par rapport au mois précédent pour ressortir à 53,8 (indice d'août révisé à 53,0, contre 52,8 annoncé précédemment).

Enfin, se repliant de 53,5 en août à 52,5 en septembre, l'indice PMI IHS Markit de l'industrie manufacturière française signale un ralentissement de la croissance de la production du secteur le mois dernier. L'indice retrouve ainsi sa valeur de juin, soit son plus faible niveau depuis février 2017.

Du côté des valeurs, la compagnie irlandaise à bas coûts Ryanair a revu à la baisse ses prévisions de bénéfice pour l'exercice en cours ce lundi, invoquant la hausse des cours pétroliers et l'impact des récentes grèves. Dans un communiqué de presse, Ryanair indique en effet avoir revu à la baisse ses prévisions de bénéfice pour l'exercice 2018/2019, d'une fourchette de 1,25 à 1,35 milliard d'euros précédemment à 1,10-1,20 milliard d'euros.

Dans son communiqué, la compagnie justifie cette décision par l'impact des jours de grève, qui ont pesé selon elle sur les réservations et miné la confiance des consommateurs tout en entraînant un surcoût lié à la prise en charge de l'hébergement des passagers non transportés, ainsi que par la hausse du coût du carburant qui ne fait pas l'objet d'une couverture. Ryanair indique ne pas exclure de nouvelles perturbations au cours des mois à venir, ce qui pourrait entraîner une nouvelle révision à la baisse de ses prévisions.

L'annonce de Ryanair a pesé sur le secteur dans son ensemble. IAG et easyJet cèdent respectivement -2% et -4,5% et Ryanair affiche actuellement un décrochage non-négligeable, avec un recul de 11,6%.

Lufthansa (-1,3%) a, pour sa part, approuvé vendredi l'achat de 27 Airbus court et moyen-courriers. Les options d'achat pour 24 Airbus A320neo et trois A321neo seront converties en commandes fermes.

L'action Barclays progresse de 1% ce jour à Londres après le relèvement de la recommandation de Berenberg sur la banque britannique, de "conserver" à "acheter".


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