Paris: 6ème semaine positive d'affilée, rallye à Wall-Street
(CercleFinance.com) - Le CAC40 a fini au plus haut du jour, en hausse de 0,25% vers 5.
516 et verrouille ainsi une progression hebdomadaire de +0,6%: c'est donc la 6ème semaine de hausse consécutive, l'une des plus longues série positive depuis 2012.
L'Euro-Stoxx50 gagne +0,6% à 3.550 dans le sillage de Francfort (+1%) et Milan (+1,1%).
La journée n'est pas finie à Wall Street où la hausse prend une telle ampleur qu'il devient difficile de la relier aux chiffres de l'emploi.
Les indices US grimpent comme des funiculaires depuis jeudi soir 20H et le Nasdaq (+1,5%) affiche +3% en 5 heures de cotations prises en continu.
Le S&P500 reprend +1,2%, le Dow Jones +1,3%: encore +0,3% et il finira la semaine dans le vert !
Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, le "VIX" se détend fortement de -5,5% vers 15, pratiquement sa meilleure marque depuis 3 mois.
Ce vent d'euphorie n'était pas évident à anticiper car les "futures" étaient restés figés à l'équilibre lors de la publication du "NFP" (Non Farm Payrol)... et même dans la demi-heure qui a suivi.
La déception concernant les créations d'emplois (+164.000 au lieu de +190 à +200.000 anticipé) est compensée par le recul surprise du taux de chômage à 3,9% contre 4,1% en mars... et les salaires demeurent extrêmement sage à +0,1% en avril après +2,2% en mars (révisé de +0,3%).
Du côté des indicateurs européens, bonne surprise en France puisque le PMI composite définitif d'avril ressort à 56,9 contre 56,3, avec une hausse des "services" à 57,4 contre 56,9l.
Ceci contraste avec l'indice PMI final IHS Markit composite de l'activité globale dans l'Eurozone qui se contracte à 55,1 le mois dernier, un niveau très légèrement inférieur à celui de mars (55,2), signalant ainsi un très léger ralentissement de la croissance du secteur privé de la zone euro.
Le marché a également pris connaissance d'une hausse de 0,1% du volume des ventes du commerce de détail corrigé des variations saisonnières en mars dans l'eurozone.
Sur le marché des changes, l'euro s'enfonce de -0,4% face au dollar, repassant ainsi sous les 1,2 à 1,1945. La surprise de cette fin de semaine provient également de la forte hausse du baril de Brent (+0,9% à 74,35$) malgré la réappréciation du dollar (+1,5% cette semaine).
Enfin, au chapitre microéconomique, les bancaires sont à la peine à l'image de Société Générale, en recul de 5,2% et qui ferme la marche sur le CAC 40 après la publication de comptes trimestriels marqués par un résultat net sous-jacent en baisse de 13,5% à 1,2 milliard d'euros et par un résultat brut d'exploitation sous-jacent en recul de 8,7% à 2,07 milliards.
BNP Paribas (-1,2%) accuse également le coup sur fond de résultat net part du groupe en repli de 17,3% à 1,57 milliard d'euros et un résultat brut d'exploitation en diminution de 20,1% à 2,54 milliards (-7,3% pour les pôles opérationnels) au titre des 3 premiers mois de l'année.
Sur le SBF 120, Air France-KLM fait un "come back" spectaculaire, revenant de -7,5% vers -2,9%, dans le sillage de l'annonce ce matin d'une perte d'exploitation creusée au premier trimestre en raison du mouvement de grève. C'est aussi ce vendredi que s'achève la consultation des salariés d'Air France sur les propositions de la direction en matière de rémunérations. Pour rappel, Jean-Marc Janaillac a fait part de son souhait de démissionner en cas de vote défavorable.
A l'inverse, Maisons du Monde s'envole de 6,4% après les annonces de ventes trimestrielles solides, d'une acquisition aux Etats-Unis et le recrutement de Julie Walbaum au poste de directrice générale, une fonction qu'elle occupera à compter du 1er juillet prochain.
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