Accueil > Actualité
Actualite financiere : Actualite bourse

Devises: l'euro remonte en direction des 1,25 dollar

(CercleFinance.com) - Après une séance mouvementée qui, la veille, s'est d'abord caractérisée par une embardée de la monnaie unique européenne au-delà de 1,25 dollar, puis par une fin de séance sous les 1,24, l'euro repartait de l'avant ce vendredi.
Ce midi, il gagne 0,71% à 1,2466 dollar. Il progresse plus mesurément (+ 0,21%) face au yen et se tasse contre le sterling et le franc suisse.

La séance de la veille a d'abord été marquée par le conseil des gouverneurs de la BCE et la conférence de presse de Mario Draghi. Comme prévu, la BCE n'a pas annoncé de décision nouvelle, vu qu'elle a déjà divisé par deux, dès ce mois de janvier à 30 milliards d'euros, le montant mensuel qu'elle consacre à ses rachats d'actifs obligataires.

Mario Draghi a évoqué beaucoup de sujets, non sans une certaine confusion : du côté "faucon", il a déclaré que la croissance de l'Eurozone au 2e semestre 2017 avait dépassé les attentes, ce qui peut présager un durcissement monétaire. S'il a déclaré surveiller le niveau de l'euro/dollar, "facteur d'incertitude", M. Draghi a ajouté, comme c'était prévisible, que la BCE n'a pas de mandat ni de politique en la matière. Pas plus, de toute façon, que de moyen d'agir pratiquement sur les changes, ce qui a peut-être incité les cambistes à faire grimper l'euro jusqu'à 1,2537 dollar hier.

Mais d'un autre côté, la BCE n'exclut toujours pas d'augmenter le montant des QE, un signal "colombe". De plus, M. Draghi a ajouté qu'il s'attendait à ce que les taux d'intérêt restent à leur niveau actuel "pendant une période prolongée, bien au-delà du terme des rachats d'actifs", autre signal "dovish".

Par ailleurs et en toile de fond, la recherche d'un remplaçant au vice-président de la BCE dont le mandat se termine cette année, le Portugais Vitor Constâncio, va commencer. Un Espagnol fait partie des candidats et si un "Européen du Sud" l'emportait de nouveau, ce qui n'est qu'une hypothèse, le successeur de Mario Draghi, qui sera choisi en 2019, pourrait par souci d'équilibre provenir d'"Europe du Nord".

Et peut-être d'Allemagne : en effet, jamais un Allemand n'a présidé la BCE, alors que l'influence de Berlin s'est dernièrement réduite au sein de la banque centrale, notamment dans le service macro-économique dont les analyses fondent les décisions de politique monétaire. Un retour de balancier en faveur de l'Allemagne n'est donc pas à exclure. D'autant que l'actuel gouverneur de la Bundesbank, Jens Weidmann, est moins "orthodoxe" que ses prédécesseurs, et donc moins susceptible de braquer les pays du Sud. Tout en étant réputé plus "dur" que Mario Draghi.

Autre élément jouant en faveur de l'euro : prenant l'exact contre-pied de son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, le président des Etats-Unis, Donald Trump, a réaffirmé depuis le sommet de Davos son soutien à un dollar fort, selon le discours traditionnel de l'exécutif américain.

Quid de l'actualité statistique ? La croissance séquentielle du PIB britannique au 4e trimestre est ressortie à 1,5%, contre une anticipation de 1,4%.

Le même chiffre est attendu cet après-midi aux Etats-Unis, le consensus visant 3% après 3,2% au 3e trimestre.

EG


Copyright (c) 2018 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
 

societes

marches

tendances

 
Qui sommes-nous ? | Nous contacter | FAQ | Mentions légales | RSS | © Copyright 2007 Cercle Finance. Tous droits réservés.