Paris: optimisme persistant malgré de mauvais indicateurs US

(CercleFinance.com) - Rien n'entame la confiance - ou plutôt la dynamique haussière - des marchés, et surtout pas des chiffres soudain beaucoup moins souriants que ceux d'hier.
L'effet des bons puis des mauvais chiffres à 24 heures d'intervalle reste le même : une hausse funiculaire des indices boursiers et une nouvelle pluie de records absolus à Wall Street dès les premiers échanges.

Après des débuts un peu hésitants en Europe, les indices boursiers sont quant à eux parvenus en 72 heures à rattraper puis à dépasser Wall Street.

Un peu après 16h20, le CAC40 engrange 0,7% à 5.453 points et il pourrait même afficher +3% sur la semaine s'il renouait avec ses meilleurs niveaux de la séance (5.468 vers midi).

La publication à 14H30 du 'NFP' (rapport mensuel sur l'emploi américain) n'a suscité aucune réaction décelable, alors même que les créations d'emplois se sont révélées très inférieures aux attentes à +148.000, contre +190.000 attendues..., et qu'ADP avait recensé la veille 250.000 créations de postes dans le secteur privé.

De surcroît, les chiffres d'octobre et de novembre ont été révisés pour un solde à la baisse de 9.000.

Enfin, le taux de chômage reste inchangé à 4,1%.

Le déficit commercial américain s'est quant à lui une nouvelle fois creusé de 3% en novembre à 50,5 milliards de dollars après -48,9 milliards en octobre (chiffre révisé de -48,7 milliards).

Les commandes à l'industrie ont également déçu, ressortant en hausse de 1,3% en novembre, contre +1,4% anticipé, tandis que l'indice ISM des services a reculé de 1,5 point à 55,9, alors même que les économistes tablaient sur une progression à 57,8.

Quoique décevants, les chiffres américains ne semblent donc pas inquiéter les opérateurs, lesquels ont en revanche pu apprécier une hausse de 0,6% des prix à la production industrielle (PPI) à la fois dans l'eurozone et dans l'UE28 entre octobre et novembre, à en croire les données dévoilées par Eurostat ce vendredi en fin de matinée.

Ces hausses font suite à de précédentes augmentations de 0,4% dans les 2 zones en octobre et de 0,5% (également dans les 2 zones) en septembre.

A Paris, "l'indice vedette est venu casser les différentes résistances majeures de court terme pour venir se placer directement sur son haut de canal ascendant à 5.415 points. A présent et sur ce niveau d'indice, la tendance semble solide, donnant libre court à une extension haussière ayant pour cible 5.475 et 5.495 points", commentaient ce matin les équipes de Kiplink France.

Sur le marché des changes, l'euro lâche désormais un peu moins de 0,3% face au dollar à 1,2037, tandis que le baril de Brent cède 0,6% à 67,7 dollars.

Enfin, du côté des valeurs, le secteur automobile est bien orienté à l'image de Peugeot (+4,2%), large leader du CAC 40, de Faurecia (+3,2%), de Renault (+1,9%) et de Michelin (+1,8%), dans le sillage de FIAT qui s'envole encore de plus de 7% à la Bourse de Milan.

L'action AB Science s'envole pour sa part de 9,5% alors que le comité Indépendant de Revue des Données (IDMC) a recommandé la poursuite de l'étude de phase III du masitinib dans le traitement de patients atteints de sclérose en plaques.


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