Marché: l'euro étale après les grandes banques centrales

(CercleFinance.com) - Non loin du terme d'une semaine marquée par les comités de politique monétaire, la monnaie unique européenne était orientée à la hausse face à ses principales contreparties.
Ainsi l'euro progresse-t-il de 0,28% à 1,1801 dollar alors qu'il prend entre 0,16% et et 0,37% contre le yen, le franc suisse et le sterling.

Cette semaine aura été marquée par de multiples réunions de banques centrales, à commencer par celle de la Réserve fédérale. Comme attendu, la banque centrale américaine a de nouveau relevé ses taux directeurs d'un quart de point, et ce pour la troisième fois en 2017, après une première hausse en décembre 2015, suivie d'une deuxième fin 2016.

La Fed accélère donc le mouvement, mais elle a aussi tout fait pour que le marché anticipe largement ses actions, ce qui n'a donc pas ébranlé les opérateurs. En outre, l'institution encore dirigée par Janet Yellen, avant que Jerome Powell ne prenne le relais en février, a parallèlement - et sensiblement - relevé ses prévisions de croissance pour 2018, sans pour autant toucher à celles d'inflation. Bref, tout va pour le mieux, semble considérer la Fed.

Hier, la BCE a pris le relais. Comme attendu, l'institution dirigée par Mario Draghi, qui avait auparavant prévenu que ses rachats d'actifs obligataires seraient divisés par deux à compter de janvier 2018, n'a pas changé de ligne de conduite.

"'Un banquier central qui réussit est un banquier central ennuyeux', disait Mervyn King, l'ex-gouverneur de la Banque d'Angleterre. Draghi a très bien réussi hier : il a parfaitement évité toutes les questions gênantes sur la politique monétaire. RAS donc, la BCE garde le cap", commentent les analystes de La Banque Postale (LBP) AM. Même si on notera que la BCE a relevé, elle aussi, ses prévisions de croissance.

LBP AM met cependant en garde contre tout angélisme : "l'environnement économique justifie de moins en moins une politique ultra-accommodante", soulignent les spécialistes. "Un arrêt du QE en septembre, qui semblait très peu probable après l'annonce de Draghi en octobre, est donc de plus en plus envisageable. Et d'ailleurs la probabilité d'une hausse des taux avant la fin de l'année prochaine a doucement progressée".

Dans ce contexte, l'euro n'a guère varié sur la semaine face au dollar. Notons cependant que les négociations entre l'Union européenne et le Royaume-Uni sur le Brexit avancent, cahin-caha, de même que le vote des mesures de relances fiscales voulues par Donald Trump au Congrès, à Washington.

EG


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