CAC40: figé à 5.500 malgré 27ème carton plein de records US.

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris est figée, indéfectiblement figée (autour de -0,1 à -0,2% cet après-midi) et le nouveau carton plein de records à Wall Street n'y change rien: les 3 principaux indices US inscrivent de nouveaux records absolus (23.
590 pour le Dow Jones, 2.596 pour le S&P500, 6.796 pour le Nasdaq) mais cela ne change rien pour le CAC40 (qui reste scotché aux 5.500Pts depuis des heures).

Les valeurs françaises réitèrent, jour après jour, semaines après semaines, le même schéma d'oscillations en mode "camisole algorithmique" avec une volatilité quotidienne contrainte sous les 0,3 ou 0,4%, que ce soit à la hausse ou à la baisse.

Aujourd'hui, c'est une parfaite illustration avec +0,2% en début de matinée puis -0,1% (vers 5.500) depuis la mi-journée.

A l'exception de l'épisode de hausse des 25 et 26 octobre, cela fait désormais près de 6 semaines que le scénario consiste en une répétition à l'identique de la même séquence de stagnation qui se perpétue quelle que soit l'actualité économique ou géopolitique.

Seul quelques rendez-vous avec les banquiers centraux créent un peu d'animation... et depuis février 2016, c'est toujours la hausse qui l'emporte après une prise de parole de Janet Yellen, Haruiko Kuroda ou Mario Draghi.

Ce matin, le patron de la BCE a mis en garde contre l'émergence de "poches localisées de risque" (les créances non performantes) mais c'est à peine si les places européennes accusent le coup.

L'Euro-Stoxx50 ne s'effrite que de -0,2% à 3.675Pts alors que le prix du baril de "WTI" se maintient au-dessus des 57$ (inchangé à 57,3$), malgré une étude de l'OPEP qui anticipe un net rebond du pétrole de schistes en 2018 après un "point bas" en 2016, déjà bien rattrapé en 2017.

Les places asiatiques ont poursuivi leur rallye haussier et notamment Tokyo qui aligne une 25ème séance de hausse sur 26 (+1,73%) et qui pulvérise son record de juin 1996 (22.600) pour tutoyer les 23.000, pour la 1ère fois depuis l'été... 1991.

Wall Street avait signé hier soir un nouveau déluge de records (le 26ème "carton plein" avec 3 records simultanés du "Dow", "S&P" et Nasdaq) à la faveur d'une forte poussée haussière sur le pétrole et d'annonce de "fusac" (après Broadcom/Qualcomm, c'est Disney qui projet de racheter une majorité des actifs de Twenty century Fox).

Au chapitre des indicateurs, la production industrielle s'est repliée de 1,6% en septembre en Allemagne, contre -0,8% anticipé par les économistes et après une progression de 2,6% le mois précédent. Les investisseurs vont par ailleurs prendre connaissance en fin de matinée de l'évolution des ventes de détail dans l'eurozone également en septembre.

Dans l'immédiat, l'euro s'allège d'un peu plus de 0,3% face au dollar à 1,1572. Le baril de Brent cède pour sa part 0,2% à 64,2 dollars.

Sur le front microéconomique, Legrand lâche 1,4% (Accor perd -1,3%), soit la 2ème plus forte baisse de l'indice vedette (ST-Micro perd -1,5%), en dépit d'une publication de qualité. Le groupe a vu son bénéfice net part du groupe et son chiffre d'affaires croître de respectivement 11,4 et 7,7% à 474,3 millions d'euros et 3,99 milliards au 30 septembre. Surtout, il a relevé ses objectifs minimums pour l'année 2017, visant désormais une croissance organique des ventes comprise entre 2 et 3% (contre de 0 à +3% auparavant) ainsi qu'une marge opérationnelle ajustée avant acquisitions entre 19,8 et 20,1% (de 19,3 à 20,1% initialement).

Le titre Vilmorin recule de son côté de -4,8% sur fond de baisse de 10,5% des revenus au titre du premier trimestre de l'exercice 2017/2018 à 207,6 millions d'euros (-8,2% en comparable). Portzamparc a révoqué son conseil "conserver" sur la valeur pour une recommandation "alléger".

On signalera enfin le bond de 7,6% d'Oeneo, très entouré au lendemain de l'annonce d'une croissance de 9,1% et de 9,5% à changes constants des revenus au deuxième trimestre par rapport à la même période l'an passé.

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