Accueil > Actualité
Actualite financiere : Actualite bourse

Marché: l'euro ne se remet pas de la BCE.

(CercleFinance.com) - Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne ne se remettait pas du "trou d'air" (- 1,37%) qu'elle a subi, hier, face à sa contrepartie après les annonces de la BCE sur sa future politique monétaire.
L'euro perd de nouveau 0,23% ce midi à 1,1629 dollar, ce qui vaut aussi contre le yen. Rien à signaler en revanche du côté du franc suisse, quand la principale devise européenne prend 0,17% contre le sterling.

Le moins que l'on puisse dire est que les annonces effectuées hier par la BCE et commentées, lors de sa conférence de presse, par son président Mario Draghi, n'ont pas laissé les investisseurs de marbre.

Comme attendu, la BCE n'a pas touché à ses taux directeurs et n'entend pas le faire dans un avenir proche. Comme prévu, elle va diviser par deux, dès l'année prochaine, le volume mensuel de ses rachats d'actifs obligataires de 60 à 30 milliards d'euros par mois, et ce jusqu'en septembre.

Alors que la BCE va donc devenir moins accommodante, comment expliquer que, l'euro soit mal orienté ? Certes, la BCE n'entend pas arrêter son QE en septembre prochain, mais continuer à agir graduellement : soit en l'ajustant de nouveau à la baisse, mais le cas échéant aussi à la hausse, une éventualité qui reste de mise. Enfin, une fois le QE terminé, la BCE compte réinvestir les tombées, suivant des modalités qui dépendront des circonstances et pendant longtemps.

Bref, estime Aurel BGC, en dépit de bons indicateurs conjoncturels pour la zone euro, et d'une inflation qui tarde à rejoindre l'objectif statutaire de la BCE, c'est un peu "ceinture et bretelles" : "L'ensemble de ces annonces, et les explications qui les accompagnent, montre une BCE peu assurée des perspectives. La solidité de la croissance, gage de remontée future de l'inflation, reste conditionnée au maintien d'une politique monétaire extrêmement accommodante pendante une période prolongée", indiquent les spécialistes. Dans ce conditions, le premier relèvement des taux directeurs n'interviendrait pas avant le printemps 2019. Soit plus tard que ne l'anticipait le marché.

En fait, le consensus pensait voir la BCE se montrer plus "faucon" qu'elle ne l'a été : "Le marché, avant tout pour des raisons de rareté croissante de 'papier' achetable, anticipait un arrêt du programme de QE au terme de la nouvelle étape qui s'ouvrira en janvier prochain. Il s'aperçoit que ce ne sera pas le cas", explique La Banque Postale AM. Qui confirme : "un QE durant plus longtemps suggère un premier relèvement plus tardif des taux directeurs".

Même si pour Saxo Banque, "clairement, la BCE a rempli parfaitement sa mission qui consistait à rassurer les investisseurs et à endiguer la spéculation sur la dette souveraine. Chapitre clos pour l'instant."

Parmi les indicateurs américains de l'après-midi, et outre d'éventuelles nouvelles du plan de relance fiscale de Donald Trump, qui avance au Congrès, les cambistes suivront notamment la publication de la croissance du PIB des Etats-Unis au 3e trimestre. Le consensus table sur l'annonce d'un rythme séquentiel de 2,5%. L'indice mesurant le moral du consommateur de l'université du Michigan sera également publié.

EG




Copyright (c) 2017 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
 

societes

marches

tendances

 
Qui sommes-nous ? | Nous contacter | FAQ | Mentions légales | RSS | © Copyright 2007 Cercle Finance. Tous droits réservés.