Marché: l'année 2017 sera géopolitique (Rothschild AM).

(CercleFinance.com) - Edmond de Rothschild AM présentait ce vendredi sa stratégie d'investissement pour 2017.
Le gérant en a profité pour revenir sur les grandes échéances politiques à venir.

Outre la probable activation de l'article 50 en Grande-Bretagne, préalable indispensable à la sortie de l'Union européenne (UE) voulue par une majorité d'électeurs d'outre-Manche, des élections se tiendront en Allemagne, où Angela Merkel tentera de rempiler pour un quatrième mandat, aux Pays-Bas, où le populiste, nationaliste et souverainiste Geert Wilders aura une réelle carte à jouer, éventuellement en Italie et bien entendu en France.

"Nous sommes actuellement dans la phase de répercussions politiques à la crise économique", estime Edmond de Rothschild AM, dont le point de vue est conforté par la victoire inattendue du Brexit et par l'élection tout aussi mal anticipée de Donald Trump. Dans ce contexte de défiance exacerbée à l'endroit des partis dits traditionnels, les scénariis de "rupture politique" ne sauraient être écartés. Pour autant, Edmond de Rothschild n'a pas fait d'une victoire de Marine Le Pen au prochain scrutin présidentiel son hypothèse privilégiée.

Le gestionnaire d'actifs a justifié son opinion par 3 différences majeures entre ledit scrutin d'une part, et le référendum britannique ainsi que l'élection présidentielle américaine d'autre part. Il a en premier lieu rappelé que les populistes n'étaient pas les seuls partisans du Brexit sur l'échiquier politique. La sortie de l'UE était en effet également prônée par plusieurs cadres des partis traditionnels au premier rang desquels l'ancien maire de Londres, Boris Johnson.

Par ailleurs, de l'autre côté de l'Atlantique, Donald Trump, quand bien même il n'a pas, loin de là, fait l'unanimité dans son camp, était bel et bien le candidat des républicains. Pour surprenant qu'il a été, son triomphe n'a de facto pas été synonyme de disparition du bipartisme aux Etats-Unis.

Enfin, la système français a fait de l'élection présidentielle un scrutin à 2 tours. Or, si Marine Le Pen devait figurer parmi les 2 finalistes, une hypothèse vraisemblable, il lui faudrait ensuite, pour espérer l'emporter, réussir à rassembler environ dix millions de voix supplémentaires. Une perspective loin d'être évidente et sans doute même une véritable gageure étant donné la faiblesse des réserves de voix du Front National...


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