Pétrole: léger regain d'optimisme avant la réunion d'Alger.

(CercleFinance.com) - Les opérateurs pétroliers se prennent à espérer d'annonces concrètes de la part de l'Opep.
Ce qui n'est pourtant pas assuré. A mi-séance en Europe, le baril de Brent de mer du Nord livrable en novembre prenait 1,8% à 46,8 dollars, le WTI américain de même échéance le suivant de 1,6% à 45,4 dollars.

La fameuse informelle réunion d'Alger, qui comprendra les membres de l'Opep, est prévue dans la journée. Nombreux sont ceux qui espèrent voir l'Opep évoquer des accords de gel de production afin de discipliner une offre pléthorique. Mais d'une part, il semble finalement que la Russie (grand producteur hors Opep) ne sera pas de la partie.

D'autre part, Khalid Al-Falih, le ministre du Pétrole d'Arabie saoudite, le membre le plus important et le plus influent du cartel pétrolier, a déclaré hier qu'un s'agirait d'une “réunion consultative”. Son homologue d'Iran a abondé dans le même sens, en évoquant une prise de décision... en novembre.

De retour sur le marché international après la levée des sanctions, l'Iran a depuis le début de l'année augmenté sa production pétrolière de presque 800.000 barils/jour pour la porter, en août, à 3,65 millions de barils/jour. Téhéran souhaiterait pouvoir dépasser un peu la barre des 4 millions d'unités avant d'envisager de geler ses extractions.

Ce qui ne semble pas du goût de tout le monde sur l'autre rive du golfe persique. A commencer peut-être par l'Arabie saoudite : depuis fin 2015, le royaume a augmenté ses propres extractions de presque 500.000 barils/jour, à 10,6 millions de barils/jour.

“Tout indique que la majorité des membres du cartel, en particulier l'Arabie saoudite, souhaitent continuer à accroître leur production afin de gagner des parts de marché et d'obtenir des économies d'échelle. En ce sens, la réunion de l'Opep constitue clairement un non-événement”, estime ce matin Saxo Banque. A suivre.

EG



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