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Marché: les Bourses européennes en pleine débâcle.

(CercleFinance.com) - A événement historique, krach historique.
(Très) Inattendu, le succès du "Brexit" entraîne un décrochage boursier d'une ampleur rarissime. Les conséquences à long terme pour la Grande-Bretagne et l'Union européenne (UE) sont, elles, impossibles à évaluer à ce stade.

Vers 9h30, le Footsie 100 cède 6,5%, tandis qu'à Madrid l'Ibex 35 s'effondre de 12,3% et qu'à Amsterdam et Francfort l'AEX et le Dax lâchent tous deux 7,9%. Le Footsie MIB (Milan) perd quant à lui 7,4%, alors qu'à Lisbonne le PSI 20 dévisse 9% et qu'à Bruxelles le BEL 20 plonge de 8,2%. Enfin, à Paris, le CAC 40 dégringole de 9,1%.

Au vu du résultat du référendum, le gadin boursier est logique. C'est par ailleurs peu de dire que les investisseurs n'ont, pour une large majorité d'entre eux, pas vu venir le tsunami politique qui secoue aujourd'hui le Vieux Continent, confortés qu'ils étaient par des sondages ayant une nouvelle fois montré leurs limites, eux qui prédisaient une victoire du "oui" à la sortie de l'Ecosse de la Grande-Bretagne. La chute est donc à la mesure de l'optimisme presque béat de ces derniers jours.

43 ans après son intégration, la Grande-Bretagne va donc quitter l'UE. Reste à savoir comment... Se dirige-t-on vers une adhésion à l'Espace économique européen (EEE) pour une éclipse relativement en douceur ou vers une sortie "à la suisse", c'est-à-dire sans adhésion à l'EEE, mais avec la négociation d'accords commerciaux bilatéraux, étant entendu que l'une ou l'autre option instaurerait une période de flou pouvant courir sur 2 ans ? Et qui pilotera cette sortie, sachant que le Premier ministre David Cameron, qui l'avait d'abord exclu, vient de faire savoir qu'il allait démissionner ?

A court terme, une sortie britannique de l'UE ramènerait la croissance de son PIB d'environ 2 à 1,2%, estimait Pictet il y a quelques jours. A moyen terme, l'établissement helvète évalue entre 7,5 et 8% la baisse d'activité en cas de scénario "suisse", ladite baisse oscillant entre 3,5 et 4% si d'aventure Londres devait opter pour une adhésion à l'EEE.

Avant le scrutin, Edmond de Rothschild jugeait pour sa part que le "Brexit" "constituerait d'autant plus un échec que l'UE a accepté au mois de février dernier de nouvelles concessions vis-à-vis de son partenaire britannique", concessions qui n'auront donc servi à rien.

Quant aux équipes d'AXA IM, elles redoutaient un "effet domino" au "Brexit", avec d'autres Etats membres tentés de suivre l'exemple britannique et des répercussions imprévisibles pour l'avenir d'une UE qui, à terme, pourrait se retrouver littéralement "balkanisée".

Ce scénario, les investisseurs semblent désormais l'avoir bien à l'esprit eux aussi. "La plus grosse inquiétude des marchés réside dans l'implication qu'aura le Brexit pour l'Union européenne", a du reste confirmé ce matin Angus Nicholson, analyste de marché chez IG, selon lequel il existe en outre "de fortes incitations pour l'UE de rendre la sortie du Royaume-Uni aussi punitive que possible pour réduire sévèrement le risque que d'autres membres prennent la même direction".

Dans l'immédiat, les indices des "maillons faibles" comme le Portugal et l'Espagne - comprenez les pays qui sont les plus susceptibles de quitter l'UE et ceux qui souffriraient le plus d'une dislocation de celle-ci - sont ceux qui pâtissent le plus du "Brexit", lequel a aussi, bien entendu, des conséquences considérables pour la livre sterling. Celle-ci chute en effet de près de 6% actuellement face à l'euro, qui dans le même temps dévisse de 2% face au billet vert à 1,1178.

Il va sans dire que, dans ce contexte stricto sensu extraordinaire, les indicateurs du jour (indice IFO en Allemagne au titre du mois en cours, indice de confiance des consommateurs du Michigan pour juin et chiffre des commandes de biens durables aux Etats-Unis en mai) passeront totalement inaperçus.

Sur le front des valeurs, les financières boivent le calice jusqu'à la lie à l'image de BNP Paribas, dont le titre essuie une perte de 15,3%, et de Barclays, qui plonge de 24,3%. Elles ne sont certes pas les seules à accuser durement le coup en ce "black friday".

(G.D.)


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