Marché: l'heure est à la déprime.

(CercleFinance.com) - L'heure est à la déprime au sein des Bourses européennes, après une batterie de publications de résultats souvent mal accueillies, en particulier du côté du secteur bancaire, et sur fond d'envolée continue de l'euro face au dollar.


"Avec 209 entreprises qui ont publié, soit 49% de la capitalisation de marché européenne, nous trouvons la saison des résultats jusqu'à présent un peu mitigée", estime plus largement un analyste de Barclays.

Ce dernier pointe en effet que s'il y a eu davantage de publications supérieures aux attentes au niveau des BPA, les chiffres d'affaires ont le plus souvent manqué les consensus.

D'ailleurs, les perspectives pour les entreprises du vieux continent se trouvent assombries par la vive appréciation de l'euro, qui est repassé au-dessus de la barre symbolique de 1,15 dollar pour la première fois depuis août dernier.

"Les regards sont maintenant tournés vers la Fed : les dernières publications économiques américaines ne permettent pas encore de valider avec certitude qu'elle remontera ses taux en juin", met en avant un gérant parisien pour expliquer la glissade du dollar.

Le moral des opérateurs pâtit aussi de la publication d'un indice PMI manufacturier du Royaume Uni en baisse à 49,2 en avril, en dessous donc de la barre fatidique de 50 qui sépare expansion et contraction du secteur.

Le FTSE de Londres perd 1%, avec un repli de 1,9% de HSBC à la suite de ses bénéfices trimestriels que le géant bancaire juge "résilients en dépit de conditions de marché difficiles".

A Francfort le DAX abandonne 1,9%, plombé par les réactions négatives des investisseurs aux publications de BMW (-3,5%), d'Infineon (-4,1%), et plus encore de Lufthansa (-5,2%) et de Commerzbank (-9,4%).

Le SMI de Zurich s'affaisse quant à lui de 1,6%, entrainé par UBS (-8,2%) à la suite de trimestriels affectés par "des volumes de transactions de clients anormalement faibles".

A Paris où le CAC40 perd 1,3%, BNP Paribas (-0,4%) limite la casse après sa bonne publication de premier trimestre, la maîtrise des coûts de la banque ayant permis de compenser la baisse de ses revenus.

La seule progression notable sur l'indice parisien revient au chimiste belge Solvay (+4%), ce dernier caracolant aussi en tête du Bel20 de Bruxelles (-1,2%) à la suite de ses résultats.

L'AEX d'Amsterdam lâche 1,9%, avec un recul de 2,1% pour Philips après la confirmation par le groupe d'électronique de son intention de procéder à une introduction en Bourse de sa division éclairage.

Le PSI de Lisbonne recule de 1,6% alourdi notamment par la banque BCP (-4%), la société holding Sonae Capital (-3,4%) et le groupe papetier Navigator Company (-3%).

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