Wall Street: séance très heurtée, rebond panique sur pétrole

(CercleFinance.com) - Wall Street rajoute +2,45% à la hausse record de +4% de la veille: avec +6,5% en 48H, la semaine redevient positive et le "S&P" n'est plus qu'à 1,5% de l'équilibre sur l'année 2015 (tandis que le Nasdaq-100 affiche +5%.
.. et ne comptait pas plus de 2 titres en repli ce jeudi).

Le Dow Jones (+2,27%) engrange +1.000Pts en 48H, sa plus forte hausse depuis les phases de volatilité extrêmes survenues fin 2008.

Signe supplémentaire d'une certaine forme d'apaisement du marché, le "VIX" se détend de -15% à 25,8.
Il s'agit en fait d'un heureux dénouement car la séance s'est avérée une fois de plus très volatile, avec une sorte de "reboot" du scénario de mardi.
Les indices US qui gagnaient +2,3 à +2,5% vers 20H ont à nouveau entamé une chute libre de près de -2% en ligne droite durant 45 minutes, avant d'entamer une spectaculaire reprise en "V" à partir de 21H30 (un parfait "V shape rebound") pour en terminer au plus haut du jour.

Cette journée restera certainement marquée par l'explosion de +10% du prix du pétrole en quelques heures.
Le catalyseur aurait été la demande d'une réunion extraordinaire de l'OPEP par le Venezuela (dont l'économie est à l'agonie).

Voilà un rallye que personne n'avait vu venir: le WTI grimpe au-delà des 42,4$ et efface une semaine de débâcle complète (conclue par le test des 38$... avec la peur collective de voir le "WTI" aller chercher les 35$).

Il y avait tellement de vendeurs à découvert que le contrepied haussier était devenu inéluctable et potentiellement imminent: l'objectif des 35$ étant trop proche en fait: les opérateurs anticipaient environ 10% de baisse, ils ont pris +10% de plein fouet (combien de vendeurs à découvert détruits ce jeudi ?).

En ce qui concerne le rebond des actions, des stratèges évoquent des achats d'anticipation alors que débute la réunion de Jackson Hole: les banquiers centraux devraient enchainer des déclarations encourageantes pour les marchés, afin de démontrer qu'elle peuvent "garder la main"... et entretenir la confiance de Wall Street.

Le seul bémol, c'est que ni Janet Yellen, ni Mario Draghi ne participent à ce sommet des grands argentiers et laissent à leurs collaborateurs le soin de distiller la bonne parole.

Une fois de plus, la macro-économie ne semble pas constituer le moteur de la hausse de Wall Street: les chiffres US publiés dans l'après-midi sont à double tranchant: l'économie américaine bénéficie d'une forte révision à la hausse du PIB en deuxième estimation (+3,7% contre +2,3% initialement, déjouant un consensus de +3,2% révisé) mais attention au risque de voir la FED se convaincre que si une hausse de taux en septembre serait prématurée (vu la volatilité des marchés), le bon "timing" pourrait coïncider avec la réunion de fin octobre.

Les chiffres hebdomadaires du chômage sont ressortis en repli de -6.000 à 271.000, les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis compilée par la National Association of Realtors (NAR), ont progressé, mais moitié moins que prévu, a +0,5% en juillet 2015 contre +1% anticipé.

Ce fut la séance des valeurs pétrolières et parapétrolières avec

Freeport +28,5%, Consol Energy +13,4%, Transocean +11,5%, Halliburton et Chesapeake +10,8%, Baker Hugues +9,3%, Newfield et Range Resource +9,4%, Hess +8,9%, EOG +6,8%, Cabot Oil +6,5%, Chevron et Noble +6,2%... et "hors catégorie", Peabody affiche un stupéfiant +50,6% à 2,29$.

Ce genre d'écarts qui signe des rachats panique de vendeurs à découvert.

De gros rachats se sont poursuivi sur le Nasdaq avec Netflix +6,85%, Micron +8,6%, Seagate et Applied Matérials +4,5%, eBay et Yahoo +3,55%, Apple et Facebook +2,9%.

Le retour de l'appétit pour le risque à provoqué une tension toute marginale sur les T-Bonds: le rendement du "dix ans" remontait de +2Pts à 2,190%, soit +20Pts de base depuis lundi.


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