Wall Street: victime d'une rechute inattendue et 'vicieuse'

(CercleFinance.com) - Quelque chose ne tourne pas rond à Wall Street: la rechute de -3% "en ligne droite" des indices US au cours de la toute dernière heure de cotations étant même qualifié de "scénario vicieux".


Il est vrai qu'une chute de -1,3% du Dow Jones et du S&P500 après une progression de +2,7% en fin de matinée (soit 4% d'écart en valeur absolue, à contrecourant des places européennes, en l'espace de 4 heures), cela a de quoi surprendre... et faire l'effet d'une douche froide pour tous ceux qui s'étaient lancés pleins de confiance dans une vague de rachats à bon compte.

Le caractère "accidentel" -ou prétendu tel- du "flash krach" survenu lundi à l'ouverture n'est peut être pas aussi "sans lendemain" que semblaient le penser les opérateurs ce mardi, bien convaincus qu'une belle opportunité d'achat se dessinait.

Les vendeurs auraient paniqué lundi, jeté le bébé avec l'eau du bain, les robots auraient liquidé les positions aveuglément: tout aurait dû rentrer dans l'ordre aujourd'hui, le rebond technique étant étayé par l'assouplissement monétaire orchestré par la PBOC annoncé en fin de matinée.
Mais tout s'est détraqué au cours de la dernière heure et le catalyseur n'est pas facile à mettre en évidence... peut être fera t'il surface demain.

Les discours "rationnalisants" faisant état des doutes des investisseurs sur la croissance chinoise et le rythme de l'activité mondiale sonnent creux: la panique pour des motifs conjoncturels avait eu lieu la vielle et aucun élément négatif n'est venu noircir le tableau ce mardi.

Et ce ne sont pas les chiffres américains du jour -globalement équilibrés- qui ont pu semer le trouble.
D'ailleurs, Wall Street n'a marqué ni euphorie ni contrariété lors de leur parution... et la correction s'est enclenchée sans crier gare plus de 5 heures après la parution de la dernière "stat".

L'indice PMI "Markit" des services aux Etats-Unis -sorti à 16H- recule de 0,5Pts en août (de 55,7 vers 55,2). L'aspect le plus inquiétant demeure la baisse de la composante "nouveaux contrats" avec un décrochage de 57,4 vers 54,8, au plus bas niveau depuis janvier.

Mais ce chiffre décevant était compensé par une hausse de +5,4% des ventes de maisons neuves (prix médians en hausse de +2% sur 12 mois) et d'une Confiance des consommateurs qui affiche une embellie inattendue à 101,5.

Un peu plus tôt l'indice Case-Shiller du prix des maisons aux Etats-Unis ressortait en progression de +0,9% sur les dix premières agglomérations et de 1% sur les vingt premières, après une hausse de 1,1% dans les deux cas entre avril et mai.
Les prix s'envolent à Denver (+10,2%) et San Francisco (+9,5%) mais stagnent à Washington (+1,6%) et Chicago (+1,4%).

Alors que les indices US replongeaient en fin de séance, le pétrole a tenu sa ligne haussière et préservé ses gains (+2,5%) jusqu'à la clôture, ) 39,2$ sur le NYMEX.

Au sein des parapétrolières, Baker Hugues a repris +4,3%, Diamond Offshore +1,9%, Range Resource +1,8%... mais Freeport Mc Moran a dévissé de -5%, Marathon de -4,5%, CMS de -4,2%, Apache et Devon de -3,6%, et Chevron a chuté de -2,9%.
Hors catégorie, Chesapeake a été fracassé par un repli de -9% qui succède à une glissade de -16% en 4 séances.

Le Nasdaq a mieux résisté que le "S&P" grâce à Netflix qui a repris +4,8%, NXP +2%, Yahoo +1,4%, eBay +1,2%, Facebook +1,1%.

Mais il y également eu de nouveau dégagements sur Microsoft -2,9%, Baidu -2,8%, Netapp et Qualcomm -2,5%.


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