Taux: bons du Trésor pénalisés par l'appétit pour le risque.

(CercleFinance.com) - L'absence de progression des marchés obligataires en pleine tourmente boursière était assez singulière (pas de "fuite vers la sécurité") mais avec le retour de l'appétit pour le risque confirme la désaffection (ou le manque complet d'intérêt) pour les bons du Trésor.


Cette séance de mardi marquée par un rebond de +4,3% des indices boursiers (après -5,3% la veille) se solde par un sévère décrochage des dettes souveraines les plus solides comme les Bunds (+15Pts de base à 0,74%), des OAT (+16Pts à 1,123%) qui reviennent à parité avec le "10 ans" belge (1,0280%).
A noter que les pertes se sont aggravées avec la publication de l'indice IFO ressorti en hausse de +0,3 à 108,3 (alors que le consensus tablait sur un recul autour de 107,5).

Paradoxalement, ce sont les dettes périphériques qui résistent le mieux à la hausse des indices boursiers avec +6,5Pts de base sur le "bonos" espagnols (2,105%) et +8Pts sur les BTP italiens à 1,9850%.

Cette journée restera marquée par l'annonce d'une 5ème réduction du taux directeur par la PBOC (Banque centrale chinoise) à 4,60% cette fois-ci puis d'une réduction des réserves obligatoires de banques (-0,5%).

C'est l'arsenal monétaire classique et la débâcle de Shanghai devait enfin être enrayée mardi, après un nouveau plongeon de -7,6% ce matin et de -43% en 2 mois.

Les chiffres macroéconomiques américains ne sont pas pour grand chose dans la tension de +10Pts du rendement sur les T-Bonds (à 2,1020%): ce recul découle d'abord des arbitrages au profit des actions cotées à Wall Street.

Les opérateurs ont pris connaissance -sans émotion- d'une hausse de +5,4% des ventes de maisons neuves (prix médians en hausse de +2% sur 12 mois) et d'une Confiance des consommateurs qui s'établit en hausse inattendue à 101,5.
La hausse des ventes de maisons neuves en juillet (507.000/an) correspondrait à une envolée de +25,8% par an, ce qui est intenable.

Un peu plus tôt l'indice Case-Shiller du prix des maisons aux Etats-Unis ressortait en progression de +0,9% sur les dix premières agglomérations et de 1% sur les vingt premières, après une hausse de 1,1% dans les deux cas entre avril et mai.
Les prix s'envolent à Denver (+10,2%) et San Francisco (+9,5%) mais stagnent à Washington (+1,6%) et Chicago (+1,4%).

Enfin, l'indice PMI "Markit" des services aux Etats-Unis recule de 0,5Pts en août (de 55,7 vers 55,2).
Le plus inquiétant demeure la baisse de la composante "nouveaux contrats" avec un décrochage de 57,4 vers 54,8, au plus bas niveau depuis janvier.

Une faiblesse qui n'a nullement ralenti la correction des T-Bonds US.


Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.