Taux:pas d'embellie malgré une lourde correction des actions

(CercleFinance.com) - Les marchés obligataires ne tirent pas vraiment profité de la sévère correction des indices boursiers: pas de "course vers la sécurité" malgré la lourdeur des dégagements sur les actions (après le krach de Shanghai ce lundi matin).


Les OAT françaises ne se détendent que de 1Pt de base à 0,968% (leurs homologues belges dans les mêmes proportions à 0,997%) et les Bunds sont carrément stables à 0,69% (contre 0,6950% vendredi).
En périphérie, c'est même la baisse qui l'emporte avec une dégradation de 3Pts de base sur les "bonos" espagnols et les BTP Italiens à 1,932 et 1,89% respectivement.

Recul également des maturités longues aux Etats Unis avec des T-Bonds qui se retendent à 2,243% contre 2,22% après une hausse supérieure aux attentes des commandes de biens durables qui ont rebondi de 3,4% en rythme séquentiel le mois dernier. Les données du Département du Commerce reflètent une progression un peu plus soutenue que celle attendue en moyenne par les économistes (+3%) et qui fait suite à une contraction de 2,1% en mai, chiffre légèrement révisé par rapport à l'estimation initiale qui était de -2,2%.

La prudence l'emporte également dans l'attente du communiqué de la Fed qui devrait préciser ses intentions à l'issue de son FOMC mercredi.
La publication de la première estimation du PIB américain au titre du deuxième trimestre sera publiée jeudi (un changement de mode de calcul "désaisonnalisé" va doper le score d'avril/juin) et l'estimation préliminaire de l'inflation dans la zone euro pour le mois en cours est programmée pour vendredi.

La Réserve fédérale pourrait donner des indications précieuses ce mercredi quant à un relèvement de ses taux directeurs, dans une optique de normalisation de sa politique monétaire et dans un contexte d'amélioration globale du marché de l'emploi américain.

Des incertitudes concernant l'économie mondiale pourraient néanmoins amener les membres du comité de politique monétaire de l'institution à temporiser, notamment en cas de trop grande instabilité des marchés financiers.

En Europe, l'indice Ifo, qui évalue le climat des affaires en Allemagne, a progressé timidement en juillet pour ressortir à 108 points, soit une hausse de 0,5 point en séquentiel, alors que les économistes l'attendaient à peu près stable d'un mois sur l'autre.

La perspective d'un prêt de 82MdsE sur 3 ans à la Grèce écarte en principe le risque d'un "Grexit" et rassure les milieux d'affaires allemands.

Le "10 ans" grec se dégradait cependant de 10Pts de base ce lundi à 11,75% contre 11,65% vendredi.


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