Marché: toujours déprimé malgré un chiffre américain.

(CercleFinance.com) - En dépit d'un indice Ifo et de commandes de biens durables américaines satisfaisants, les Bourses européennes s'enfoncent dans le rouge cet après-midi, toujours déprimées par un vent mauvais en provenance de Chine.


Paris lâche 2,6%, Francfort et Milan 2,5%, Lisbonne 1,9%, Bruxelles et Amsterdam 1,8%, Zurich 1,5%, Madrid et Londres 1,3%. A Wall Street, le Dow Jones et le Nasdaq abandonnent un peu moins de 0,9%.

Ce matin, l'indice composite de Shanghai a plongé de 8,5% et celui de Hong-Kong de plus de 3%. "Les prix des matières premières sont sous forte pression et les profits des entreprises industrielles chinoises restent décevants au mois de juin", explique Aurel BGC.

Ceci éclipse complètement l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, qui a progressé timidement en juillet, pour se retrouver à 108 contre 107,5 en juin, alors que les économistes l'attendaient à peu près stable d'un mois sur l'autre.

"Ce redressement, après deux mois de baisse, suggère que les entreprises allemandes ne perçoivent pas la crise grecque comme une menace fondamentale pour l'économie allemande", commente pourtant un économiste de Natixis.

Passent aussi au second plan un rebond de 3,4% des commandes de biens durables aux Etats-Unis le mois dernier, une progression un peu plus soutenue que celle attendue en moyenne par les économistes (+3%).

Les opérateurs prendront connaissance de nombreuses autres données dans les jours à venir, dont des estimations initiales des PIB américain et britannique au deuxième trimestre, ainsi que d'une communication de la Fed à l'issue de sa réunion de politique monétaire.

La semaine sera surtout marquée par de très nombreuses publications de résultats, comme par exemple ceux de BP, Bayer, Barclays, Shell, Siemens, Deutsche Bank, IAG ou Fiat Chrysler, mais aussi Renault, ArcelorMittal ou BNP Paribas.

Aux Etats-Unis aussi de nombreux poids lourds de la cote sont attendus au tournant, tels que les laboratoires pharmaceutiques Merck et Pfizer, le géant des biens de consommation Procter & Gamble et les majors pétrolières Exxon Mobil et Chevron.

Pour l'heure, Philips se distingue comme l'une des rares valeurs en hausse à Amsterdam et s'adjuge 1,8%, entourée pour la publication de résultats largement supérieurs aux attentes, grâce notamment à la vigueur de ses activités d'équipements médicaux.

Ryanair recule par contre de 1,8% à Londres, malgré un bond d'un quart du bénéfice net de la compagnie aérienne low cost irlandaise au titre de son premier trimestre 2015-16, ainsi qu'une hausse de 16% du nombre de passagers transportés.

Valeo chute de 5% à Paris, manifestement miné par les inquiétudes à propos de la Chine où l'équipementier automobile est bien implanté. Il a pourtant relevé ce matin ses objectifs pour l'exercice 2015, à l'occasion de ses résultats semestriels.

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