Taux: embellie en périphérie, T-Bonds inchangés après stats

(CercleFinance.com) - Les cours sont restés orientés à la hausse ce jeudi et dans des volumes "estivaux", de plus en plus étroits : la détente des taux se poursuit sur les emprunts périphériques alors que les Bunds stagnent (autour de 0,70%).


Les "bonos" espagnols (-3,5Pts de base à 1,96%) tout comme les BTP italiens (-4Pts de base à 1,90%) confirment leur "rétro" sous le seuil des 2%.
Côté France et Belgique, les maturités "10 ans" ont bénéficié d'une embellie symbolique de 2Pts de base qui ramène le rendement des OAT à 1,03% tandis que l'équivalent belge affichait 1,05%.

Le risque de dégradation des emprunts US en cas de "bons chiffres" ne s'est pas matérialisé alors que les statistiques du jour ont outrepassé les attentes les plus optimistes: les chiffres hebdomadaires du chômage publiés par le Département du Travail ont fondu de -26.000 nouveaux demandeurs (au lieu de -2.000 anticipé) à 255.000 à l'issue de la semaine close le 18 juillet.

De prime abord, c'est le meilleur chiffre publié depuis plus de 42 ans (soit la première crise pétrolière de 1973)... mais entre temps, des dizaines de millions d'américains sont sortis des statistiques recensant les individus "employables" !
Difficile d'estimer que les 2 chiffres sont comparables, d'autant que les USA comptaient 80 millions d'habitants en moins à l'époque.

En ce qui concerne le marché obligataire grec, le vote d'un nouveau train de mesures contraignantes la nuit dernière ne soulage pas les rendements avec un "10 ans" qui se dégrade de 6Pts de base à 11,86% après une incursion vers 12%.

Si Yanis Varoufakis a lui aussi apporté son soutien aux mesures d'austérité réclamées par les créanciers de la Grèce, il précise qu'il l'a fait pour "venir en aide" au 1er Ministre et éviter une impasse au moment d'entamer des négociations avec l'UE... et indirectement l'Allemagne.

Mais il se dit convaincu que les mesures de soutien en discussion sont vouées à l'échec et que le peuple grec devra de nouveau se mobiliser pour rejeter une mise sous tutelle et l'humiliation infligée par les créanciers.

Le FMI lui donne presque raison en affirmant que les négociations vont être "difficiles".
Le FMI s'est déclaré favorable à une restructuration de la dette (un "haircut") alors que l'Allemagne y demeure farouchement opposée... ce qui exclut pratiquement un retour à la soutenabilité de la dette -autrement que par le biais d'une hausse de la fiscalité qui étouffe la croissance- et accroit le risque de Grexit ultérieur.

Dans un tout autre registre, la Corée du Sud continue de subir une dégradation de son PIB, lequel ressort à son plus faible niveau depuis 6 ans et demi: cela questionne le niveau de la croissance dans toute la zone Asie, avec Singapour qui voit ses exportations décliner en juin et une Chine qui annonce un PIB à +7% mais dont les commandes de matières premières correspondent à des niveaux d'activité sensiblement plus faibles.

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