Devises: l'euro peine à tenir les 1,10 dollar.

(CercleFinance.com) - Mardi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne reculait avant de nouvelles réunions faisant suite à la franche victoire du "non" au référendum grec de dimanche.
Pour l'heure l'euro perdait 0,77% à 1,0971 dollar ainsi que face au yen, à 134,46. Les tendances sont plus mesurées contre le livre (+ 0,13% à 0,7094) et le franc suisse (- 0,22% à 1,0397).

Notons que l'euro oscille autour de 1,10 dollar, ce qui grosso modo constitue le milieu de sa fourchette d'évolution depuis le début de l'année (1,05/1,15 dollar environ).

Plus encore que les fois précédentes, le temps presse pour ce qui est du dossier grec et d'un hypothétique accord : “les délais sont courts avec en ligne de mire un remboursement de 3,5 milliards d'euros d'obligations grecques dû à la BCE le 20 juillet. Un défaut de l'Etat grec compliquerait considérablement la situation du secteur bancaire, mettant en péril son accès à la liquidité d'urgence” que le 'perfuse' actuellement. Alors que les banques grecques sot toujours fermées pour l'heure.

Une réunion des grands argentiers européens, l'Eurogroupe, est imminente, et sera suivie plus tard dans l'après-midi d'un sommet de la zone euro. Peut-on encore espérer un nouvel accord entre l'Europe et Athènes ? “La Grèce a un nouveau ministre de l'économie : Euclide Tsakalotos. Plus sobre dans son expression, il s'est toutefois montré sur la même ligne que son prédécesseur. Euclide Tsakalotos a mis, plus que jamais, sur la table la question d'un allègement de la dette grecque”, indique, dubitatif, Aurel BGC.

Pour XTB France, cela ne fait aucun doute : "l'avenir du pays se jouera à 18 heures lors du sommet de la zone euro. "Le vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel a affirmé qu'Alexis Tsipras avait désormais 'coupé les derniers ponts' reliant la Grèce et l'Europe. Le ministre des Finances d'Allemagne, Wolfgang Schäuble, estime qu'un 'Grexit' serait profitable à la situation économique de la zone euro. De plus, Angela Merkel ne semble pas réellement prête à être plus conciliante à l'égard d'Athènes étant donné qu'elle estime avoir déjà été suffisamment généreuse”. Bref, la réunion de ce soir s'annonce décisive.

"Même si un accord dès ce soir semble difficile à imaginer, le résultat de ces deux réunions permettra clairement de déterminer quelle est la voie que souhaitent emprunter les acteurs concernés", commente Natixis.

Selon la version anglaise du journal grec Ekathimerini citant des sources bruxelloises, "16 des 18 autres membres de l'Eurozone seraient favorables à laisser la Grèce quitter l'union monétaire".

Sur le plan des indicateurs économiques, qui dans un tel contexte passent au second plan, le ministère allemand de l'Economie a fait état ce matin d'une stagnation de la production industrielle pour ce même mois en séquentiel, contre +0,1% attendu et après +0,6% (chiffre révisé de +0,9%).

Des Etats-Unis, on guettera tout à l'heure la balance commerciale au titre du mois de mai.


Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.