Paris: en repli de 2%, Wall Street fait preuve de prudence.

(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris termine la séance proche du niveau des 4700Pts après la victoire massive du "non" à l'issue du référendum organisé dimanche en Grèce.
L'indice CAC 40 lâche 2,01% à 4711,54 points.

La Bourse de New York s'oriente à la baisse, les investisseurs redoutant les répercussions du "non" massif envoyé hier par la Grèce aux créanciers internationaux. Le Dow Jones se replie de 0,15% à 17.703 points tandis que le Nasdaq Composite perd 0,2% à 4997 points.

La croissance de l'activité des services s'est encore accélérée le mois dernier aux Etats-Unis, selon les résultats de la dernière enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM). L'indice ISM manufacturier est en effet ressorti à 56% en juin, soit 0,3 point de plus qu'en mai. Les économistes escomptaient cependant une progression plus importante autour de 56,3%.

"Jusqu'ici, la réaction des marchés s'avère beaucoup moins dramatique que ce que certains pouvaient imaginer", commente Tony Cross, analyste chez Trustnet Direct. "Certes, les marchés d'actions européens intègrent la nouvelle et sont victimes de dégagements, mais l'ampleur du repli demeure jusqu'à présent modérée", ajoute-t-il.

Pour le professionnel, l'avenir du dossier grec dépend désormais de la volonté de la Banque centrale européenne (BCE) de prolonger ou non ses facilités d'urgence aux établissements de crédit (ELA) octroyées aux banques grecques.

"La date limite est fixée au 20 juillet", renchérit Crédit Suisse. "Si la Grèce fait alors défaut sur la dette de la BCE, alors les banques grecques deviendront selon nous insolvables", juge le bureau d'études.

Crédit Suisse estime qu'après la victoire du "non" hier, la probabilité d'un "Grexit", c'est-à-dire d'une sortie de la Grèce de la zone euro, se situe autour de 75% en raison du durcissement à attendre de la position de Syriza.

Sur le marché des changes, l'euro tient bon et ne se replie que modestement sous 1,1075 dollar.

Du côté des valeurs, ce sont logiquement les financières et les bancaires qui pâtissent le plus du climat d'incertitude créé par le référendum grec. BNP Paribas perd -4,2%, Natixis cède -3,9%, Société Générale -3,8% et Crédit Agricole -2,8%.

A la hausse, Innate Pharma (+2,8%) parvient néanmoins à se détacher après la signature d'un accord de recherche avec l'Institut Paoli-Calmettes, un centre de lutte contre le cancer, dans le domaine des nouveaux anticorps thérapeutiques et des biomarqueurs associés.

CGI a annoncé la signature d'un contrat de cinq ans avec Carrefour, une nouvelle entente constituant une extension d'un partenariat établi depuis 2007.

Adocia signe de loin la plus forte progression de l'indice SBF 120. Jefferies a entamé lundi la couverture du titre avec une recommandation d'achat et un objectif de cours de 100 euros.

Jefferies a également maintenu sa recommandation "conserver" sur Alcatel-Lucent dans le cadre d'une étude consacrée au secteur des équipements télécoms aux Etats-Unis.

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