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Marché: 'une victoire éclatante pour Tsipras' (Saxo Banque).

(CercleFinance.com) - Extrêmement attendu, et historique, le référendum grec s'est donc soldé par un "non" aussi massif qu'inattendu.
La stratégie d'Athènes de défiance à l'endroit de ses créanciers européens s'est vue spectaculairement avalisée par un peuple excédé.

"Ce résultat aussi fort contraste avec les derniers sondages en fin de semaine dernière", qui annonçaient un scrutin des plus indécis, observe-t-on chez Saxo Banque, qui voit en lui "une victoire éclatante pour le Premier ministre Alexis Tsipras", dont le pari éminemment risqué s'est donc révélé payant.

"Le risque d'un Grexit s'est accentué et les conséquences de cet échec de la zone euro sont difficilement quantifiables", estime cependant l'analyste. Avant un nouveau sommet au sein de la zone euro pour tenter de prendre les mesures nécessaires, Angela Merkel retrouvera François Hollande aujourd'hui pour s'entretenir sur cet épineux dossier. "Entre la réticence de l'Allemagne et le souhait de la France de voir les négociations reprendre, la reprise des négociations avec la Grèce se révèle incertaine", poursuit Saxo Banque.

Du côté de la BCE, la tendance semble à un maintien du plafond de l'ELA (plafond des liquidités d'urgence) aux banques grecques d'un montant de 89 milliards d'euros. "Celui-ci ne devrait toutefois pas permettre aux banques de rouvrir leurs portes, seulement de 'survivre' pour le moment", redoute le spécialiste.

Directeur de la Recherche Economique chez Natixis AM, Philippe Waechter souligne pour sa part que le rapport de force n'est désormais "plus du tout le même" entre Athènes et la troïka. Si tant est qu'elles reprennent, les négociations devront en effet prendre en compte le résultat du scrutin d'hier, qui a valeur de désaveu majeur pour les créanciers de la Grèce.

"Si la troïka suggère que les termes qui avaient été validés doivent être repris au début des nouvelles négociations alors il y aura un désaccord immédiat puisque les grecs souhaitent d'abord intégrer la réduction de la dette dans la négociation (et pas simplement une restructuration comme suggéré par la troïka)", ajoute Philippe Waechter.

Et de conclure : "le refus de la Grèce de participer à la négociation dans ces conditions pourrait forcer sa mise à l'écart ou forcer la troïka à revoir ses conditions pour ne pas prendre le risque d'une sortie de la Grèce."

D'aucuns considèrent donc que la balle est dans le camp de la troïka, qui devra quoi qu'il en soit composer avec une défiance populaire historique.


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