CAC40: le choix unique des actions engendre pluie de records

(CercleFinance.com) - Le scénario était cousu de fil blanc: les indices boursiers accélèrent à la hausse à 90 minutes de la clôture, c'est programmé comme ça depuis le début de la semaine et le but est clairement de propulser les indices les plus haut possible avant la fin du mois de février qui se situe demain.


Ce jeudi a été marqué par une pluie planétaire de records boursiers qui s'accompagne d'un effondrement symétrique des taux longs, lesquels inscrivent collectivement des planchers historiques en Europe.

Les niveaux semblent presque surréalistes puisque l'Allemagne qui revendique 1,6% de croissance se refinance à 0,2460%, c'est à dire 150Pts de base en-deçà de la "normale". Le Portugal emprunte à 1,98% sur 10 ans, c'est à dire moins cher que le Trésor américain (2%) avec une notation à "BB" quand les USA sont "AAA".

Le festival de records avait commencé ce matin avec le Nikkei (+1,08% à 18.785, au plus haut depuis 15 ans).
A la clôture, le CAC40, qui avait cédé un peu de terrain hier, s'octroie +0,6% à 4.910,6 points, au plus haut du jour, de la semaine, du mois et de l'histoire puisque le CAC "global return" culmine à 11.322Pts.

Francfort prend 1,07% et culmine à 11.327Pts (à égalité avec le CAC "GR"), Milan prend plus de 1% à 22.158Pts, Madrid et Amsterdam +0,8... il ne semble plus y avoir de limite à l'expansion des valorisations en Europe.
L'Euro-Stoxx50 "dividende inclus" retrace son zénith historique de mars 2000 et juillet 2007 avec un gain de +0,94% à 6.660Pts (record de mi-juillet 2007 égalé).

A Wall Street, et pour que la fête soit complète, le Nasdaq prend +0,3% (record à 4.985Pts), le S&P culmine à 2.114 Pts et le Dow Jones réédite son record des 18.240.
Le repli initial des indices US était motivé par un rebond de +1% du Dollar après la publication de l'indice d'inflation (+0,2% hors énergie).

"Je ne serais pas surpris de voir les investisseurs profiter d'éventuels accès de faiblesse afin de se renforcer en perspective du coup d'envoi du "QE" ("quantitative easing") de la BCE, qui devrait soutenir les actions européennes" et débutera le mois prochain, commente Stan Shamu, stratège chez IG.
Rappelons que l'institution prévoit d'injecter soixante milliards d'euros chaque mois pour relancer la croissance dans l'eurozone et tenter de juguler la menace de la déflation.

Pour l'heure, les opérateurs apprécient le recul du nombre de demandeurs d'emploi en Allemagne, de 20.000 au mois de février en rythme séquentiel, selon des données corrigées de variations saisonnières de l'agence nationale du travail.

Les chiffres hebdomadaires du chômage américain ont en revanche déçu. Le Département du Commerce a en effet recensé 313.000 nouveaux inscrits lors de la semaine close le 21 février, après 282.000 et 290.000 anticipés par les économistes.
De même, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont reculé de 0,7% en janvier, 0,1 point de plus qu'attendu, après un recul de 0,3% le mois précédent. Hors alimentation et énergie, l'inflation s'établit à +0,2% et +1,6% en rythme annuel.

A l'inverse, les commandes de biens durables ont augmenté de 2,8% le mois dernier, à la faveur notamment du dynamisme de l'aéronautique civile, soit 0,8 point de plus que prévu et alors qu'elles avaient reculé de 3,7% en décembre.

Concernant les valeurs, CGG flambe de 10,95%, soit une progression de plus de 27% depuis le 1er janvier, dans le sillage de l'annonce d'une perte réduite en 2014. Le plan de transformation qui s'est accéléré en 2014 s'est traduit par une diminution de près de 12% des effectifs du groupe, par la réduction de sa flotte et par la baisse de son point mort.
Au sein du CAC40, Solvay prend +3,8% sur ses bons résultats, Danone engrange +2,3%, AXA prend +2,15%.

Alors que GDF Suez prend 1% sur fond de comptes annuels en ligne, les 40 composantes du CAC sont toutes dans le vert depuis le 1er janvier.

Hors CAC40, Eiffage s'adjuge 2,5% après avoir publié un résultat opérationnel légèrement inférieur aux attentes pour 2014, mais délivré un message plutôt rassurant pour l'exercice en cours. Le groupe table en effet sur une hausse de ses résultats qui compenserait le recul de ses revenus.
Peugeot prend +3,8% à 14,91E, Ipsos s'adjuge en outre 6,5% à 24,5E après le lancement d'une nouvelle division consacrée aux métiers de la communication digitale, un pari entrepris afin de relancer une croissance en perte de vitesse.

A contrario, Saint-Gobain cède 2,05% après une publication sans surprise et des résultats proches des attentes au titre de son quatrième trimestre et Sanofi corrige de -1,75%.
Enfin, Genfit qui perdait -7,5% au cours des 1ers échanges finit sur un gain canon de +9,2% à 62,9E et affiche de nouveau +67% depuis le 1er janvier.


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