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WallStreet: nous offre un 'golden swan' pour fêter Halloween

(CercleFinance.com) - Lorsqu'un scénario de correction totalement inédit pulvérise les cours et déjoue l'intégralité des anticipations, les opérateurs interloqués invoquent un "black swan".


Au soir du 16 octobre, ou même du 17 (journée des "4 sorcières"), un rebond de +10% sur le "S&P" et de +15% sur le "Dow Transport" en 10 séances n'avait été prévu par strictement aucun stratège, et n'était envisagé par aucun analyste technique.

Revoir le Dow Jones au-dessus des 17.200, le Nasdaq à 4.575, le "S&P" à 2.000 à la veille d'Halloween était jugé à 100% inconcevable.

C'est pourtant ce qui vient de se produire: cela mérite peut-être l'appellation de "Golden Swan".

Les indices US vont en effet terminer le mois d'octobre au plus haut -ou à quelques points des plus hauts-: la décision semble avoir été prise en "haut lieu".

L'impulsion est venue de la FED (pas moins de 4 interventions orales le 17 octobre... pour promettre à peu près tout et vraiment n'importe quoi) qui s'est appuyée sur quelques grandes banques d'affaires dotés d'outils algorithmiques surpuissants... et des liquidités adéquates (mises à leur disposition en quantité illimitée).

Le rebond de 10% sur les planchers de la mi-octobre constitue un véritable défi aux lois de la gravité, surtout après que tous les supports haussiers moyen terme aient été nettement cassés du 10 au 16 octobre.

Mais plus encore, une reprise en "V" de -10% suivi de +10% -et même d'un nouveau record historique sur le "Dow Transport" après un rebond de +15%- n'a jamais été observée dans les 6 semaines ayant suivi l'établissement d'une déferlante de records historique absolus (et encore moins sur une période de 4 semaines).

Même en octobre 2000, seul exemple sur les 30 dernières années d'un "V" de 10% d'amplitude sous les sommets, les indices US avaient calé à 5 ou 6% de leurs récents records.
Le "S&P" vient de tester ce jeudi les 2.000Pts en séance (1.999,40 mais les "futures" novembre ont coté 2000) et de tutoyer à 0,5% près sa meilleure clôture historique des 2.011 du 18 septembre.

Il faut également remonter très loin en arrière pour observer une différence de performance de 8% entre les places européennes et Wall Street au cours d'un même mois calendaire

A croire que les ventes opérées en Europe -et y compris ce jeudi matin- étaient destinées à dégager suffisamment de liquidités pour soutenir Wall Street.
Cela semble avoir parfaitement fonctionné puisque le Dow Jones grimpé de +1,30% à 17.200, le "S&P" s'adjuge +0,65% à 1995, au plus haut depuis le 24 septembre dernier.
Il dépasse en clôture son record du 24 juillet établi à 1.991Pts et fut comme "aspiré" -par des algorithmes savamment programmés- vers les 2.000Pts autour de 19H.
Le Nasdaq se contente de +0,38% à 4.565Pts mais le Russel-2000 fait deux fois mieux avec +0,87% à 1.155Pts.

Côté statistiques, s'il faut chercher une explication rationnelle à des évolutions de cours sans précédent, le PIB américain a décéléré moins que prévu au troisième trimestre (de 4,6% vers 3,5%), d'après l'estimation avancée du Département du Commerce.

Les économistes s'attendaient à ce que la croissance du PIB du troisième trimestre ne ressorte plus qu'aux environs de +3% en rythme annuel: cela devrait alimenter des craintes de hausse de taux plus précoce que mi-2015... mais non, il n'y a plus que des acheteurs, et y compris sur les marchés obligataires; tout monte de concert, c'est le monde merveilleux de "Goldilocks" (pas assez d'inflation pour monter les taux, mais assez de croissance et de rachats de titres pour gonfler les dividendes).

Sinon, le Département américain du Travail a dénombré 287.000 nouveaux inscrits hebdomadaires au chômage lors de la semaine close le 25 octobre, contre 284.000 au terme de la semaine précédente (chiffre révisé de 283.000 contre 281.000 attendu).

Mercredi soir, le FOMC (réunion de la FED) avait comme prévu annoncé la fin de son programme d'assouplissement quantitatif (QE3) et indiqué continuer de prévoir un maintien des taux directeurs entre 0% et 0,25% pour "une période considérable" (ce qui ne cadre pas avec le diagnostic d'une croissance plus robuste), une locution qui pourrait disparaitre du prochain communiqué en décembre, (dernier FOMC de l'année) lorsque la Fed dévoilera ses projections pour 2015.

Les trimestriels ont également contribué à doper le Dow Jones: les opérateurs citent volontiers les solides résultats de VISA.
Mais cela justifie t'il une envolée historique de +10%... où l'annonce d'un plan massif de rachat de titres (5Mds$) n'est-il pas jugé encore plus séduisant ?

Les mauvais résultats eux sont balayés d'un revers de la main: il s'agit systématiquement d'accidents isolés qui ne ternissent pas le tableau trimestriel où 70% des résultats ressortent -comme de juste- "supérieurs aux estimations" (opportunément minorées ces dernières semaines).

Tout a semblé concourir à la hausse de Wall Street ce jeudi 30 octobre, aussi bien des taux longs US qui se détendent inexplicablement à 2,29% que l'or, "shorté" à fond (-2,2%, soit -25$ à 1.198)... afin de ne laisser aucune alternative et induire le sentiment qu'il y a du risque partout, sauf sur les actions... et tant pis si Weight Watchers -(13,1%), New York Times (-5%), Starbucks (-4,5%) et Citigroup (-2,5% en after hour) ont raté le consensus: ça ne compte pas !


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