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Marché: après la Fed, la chute de l'euro se poursuit.

(CercleFinance.com) - Sur le marché des changes jeudi midi, la monnaie unique européenne continuait de perdre du terrain après que la Fed ait non seulement mis fin à ses QE, mais qu'elle se soit aussi montrée ferme vis-à-vis du futur relèvement de ses taux directeurs.
L'"écart monétaire" se creuse donc encore un peu plus entre les deux rives de l'Atlantique Nord. Ainsi après avoir dérapé de 0,79% hier, l'euro perd encore 0,45% ce midi à 1,2579 dollar, ce qui le ramène non loin de son plancher annuel (1,2501).

L'euro perd également 0,20% environ contre le sterling et le yen tout en restant stable contre le franc suisse.

Hier soir et comme prévu, la Réserve fédérale américaine a sifflé la fin de partie des programmes d'assouplissement quantitatif (les QE, soit des rachats en masse d'actifs obligataires) dont les premiers ont été lancés au début de la crise financière, en 2008/2009, sous la direction de Ben Bernanke. Janet Yellen, qui lui a succédé à la présidence de l'institution, a annoncé hier la fin du dernier “round” des QE, le QE 3.

“A la fin du mois, la banque centrale mettra fin à ses achats mensuels d'obligations sur les marchés (menés dernièrement au rythme de 15 milliards de dollars par mois, ndlr). La taille du bilan sera stabilisée, la banque centrale interviendra seulement sur les marché obligataire pour stabiliser la taille de son portefeuille obligataire, donc renouveler les obligations arrivant à maturité”, expliquent ce matin les analystes d'Aurel BGC.

En cessant de dégrader son bilan, la Fed fait remonter mécaniquement la valeur du dollar américain, dont sa ”balance sheet” est la contrepartie ultime.

Voilà pour le côté “non conventionnel” de la politique de la Fed, qui tourne ainsi une page. Quid de la partie conventionnelle, à savoir les taux directeurs ? Ils sont maintenus à 0-0,25%, comme tel est le cas depuis fin 2008, et cela continuera pour “une période considérable”, selon une formule toujours en vigueur.

Attention cependant, avertit Aurel BGC, “le communiqué est clair : les marchés se trompent et sous-estiment la volonté des membres à relever les taux directeurs. La hausse des taux directeurs interviendra plus tôt que ne l'anticipe les marché. L'avertissement est direct et rarement aussi nette dans un communiqué du Fed. Les anticipations trop " colombes " des investisseurs sur le timing de la première hausse des taux directeurs doit s'ajuster.”

"Le ton du communiqué de la Fed est apparu plus ferme qu'attendu", ajoute-t-on chez Barclays Bourse, pour qui la Fed s'est "clairement montrée prête à remonter ses taux plus rapidement que prévu si l'amélioration de la conjoncture économique le justifiait".

“La Fed a exprimé sa confiance dans la reprise économique et a souligné l'amélioration des conditions de travail. Dans la déclaration, les décideurs ont ignoré la volatilité des marchés financiers récente, les malheurs de la croissance en Europe et les perspectives d'inflation”, commente encore RTFX.

A l'inverse, en Europe, la conjoncture reste morose. Même si ce matin, on a appris que le taux de chômage en Allemagne était resté stable en séquentiel à 6,7% de la population active ce mois-ci. La première économie de la région a en outre comptabilisé 5.000 demandeurs d'emploi de moins d'un mois sur l'autre, contre une hausse de 22.000 anticipée par les économistes.

La BCE, qui a récemment abaissé ses taux directeurs tout près de zéro, a aussi entamé la semaine dernière un programme de rachats d'actifs obligataires privés qui n'est pas sans rappeler celui auquel la Fed vient de mettre fin. La divergence des politiques monétaires de la Fed et de la BCE est de plus en plus manifeste. En conséquence, l'euro semble bien parti pour perdre du terrain contre le dollar.

"Les 1,25 dollar l'euro sont le prochain objectif majeur en ligne de mire", estiment les cambistes de Société Générale. "Si ce niveau était 'cassé', une accélération du mouvement de baisse serait alors à prévoir, en fonction de la tonalité des statistiques américaines", ajoutent les spécialistes.

La première estimation du PIB américain au troisième trimestre sera par ailleurs connue à 13h30 (elle est attendue à 3%, après 4,6% au 2e trimestre), en même temps que le nombre d'inscrits hebdomadaires au chômage pour la semaine close le 25 octobre (consensus : 283.000).


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