Volkswagen: le constructeur auto le moins valorisé d'Europe.
(CercleFinance.com) - Alors que l'indice boursier allemand DAX 30 et que l'indice sectoriel automobile européen STOXX restent pratiquement neutres depuis le début de l'année, l'action de préférence Volkswagen dérape de plus de 14%.
Ce qui offre peut-être une opportunité d'achat.
Au yeux des investisseurs, les facteurs d'inquiétude ne manquent pas. Sur le huit premiers mois de l'année, les livraisons du groupe allemand aux marques Volkswagen, Audi, Porsche, SEAT ou encore Skoda ont augmenté de 5,6% à 6,52 millions de véhicules (hors MAN et Scania), mais la tendance ralentissait en août (+ 2,7%).
Le continent américain, soit environ un million d'unités (- 13% depuis le début de l'année), est mal orienté alors que la conjoncture reste difficile au Brésil et qu'aux Etats-Unis, les bonnes performances de ces dernières années ne se reproduisent pas.
En Europe, marché clé, elles ont augmenté de 6,9% à 2,55 millions de véhicules, grâce notamment à l'Europe l'Ouest (+ 8,2%) et malgré la Russie (- 11,6%). Certains spécialistes estiment cependant que le groupe perd du terrain face à des concurrents offensifs comme les français Peugeot et Renault. D'autres doutent de l'efficacité de sa nouvelle organisation industrielle appelée MQB.
Première région désormais pour Volkswagen : l'Asie Pacifique (+ 14,9% à 2,64 millions d'unités) reste très dynamique grâce à la Chine. Mais comme nombre de ses concurrents, Daimler et BMW, les filiales chinoises du groupe ont récemment fait l'objet de sanctions pour des raisons de “concurrence” de la part de l'Etat chinois qui, curieusement, épargnent les partenaires locaux des acteurs européens.
Restent les fondamentaux d'un acteur qu'il ne faut pas enterrer trop vite : avec un PER 2014 à peine supérieur à 8, le titre Volkswagen est le moins cher des constructeurs automobiles d'Europe, alors qu'il s'agit du leader régional. Parmi les 15 premiers groupes mondiaux, seuls le sud-coréen Hyundai et le chinois SAIC se traitent à des niveaux inférieurs.
Or le consensus attend des croissances à deux chiffres des profits du groupe allemand, tant en 2014 qu'en 2015. Tous ses concurrents ne peuvent en dire autant. On peut donc se demander si la zone des 170 euros ne constitue pas un bon point d'entrée dans une optique de moyen terme.
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