CAC 40: l'Ukraine fait (re)plonger la Bourse de Paris.

(CercleFinance.com) - Le CAC 40, qui a un temps gagné plus de 1%, a subitement plongé à partir de 16h30 en raison de l'entrée d'une colonne de blindés russes dans le territoire ukrainien.


Le principal indice parisien a finalement cédé 0,7% à 4.174 points.

La Bourse de Paris avait été soutenue jusqu'au milieu de l'après-midi par la bonne tenue des marchés actions américains, qui ont clôturé en hausse hier et gagnaient encore du terrain peu après l'ouverture.

Les opérateurs continuaient par ailleurs de spéculer sur de nouvelles mesures de la BCE, après le "package" de dispositions adopté en juin dernier, considérant les piètres chiffres de la croissance de la zone euro au deuxième trimestre.

Mieux : le marché a résisté à des statistiques macroéconomiques américaines une fois n'est pas coutume plutôt décevantes, à l'image de l'indice Empire State de la Fed de New York en août, en recul de 25,6 à 14,7 points, contre 15,5 points anticipés par les économistes, et de l'indice de confiance des consommateurs du Michigan en août, lequel s'était établi à 79,2 points contre 81,7 escomptés par le consensus et après 81,8 le mois dernier.

C'était sans compter sur une nouvelle secousse majeure en provenance d'Ukraine. Kiev a en effet confirmé l'incursion jeudi soir d'une colonne militaire russe sur son territoire depuis un poste-frontière contrôlé par les séparatistes pro-russes dans l'Est.

Une information capitale qui a littéralement "écrasé" les propos prononcés plus tôt par Vladimir Poutine selon lesquels son pays ne devait pas "se couper du reste du monde". Le locataire du Kremlin semble souffler le chaud et le froid. Joue-t-il un double jeu, lui qui a riposté aux sanctions économiques prises par l'Occident et n'a eu de cesse de réfuter les accusations de tir de missile russe (ou pro-russes) sur le vol MH17 de la Malaysian Airlines ?

L'annonce officielle de Kiev atteste en tous les cas, du point de vue du Secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen, de "l'implication de la Russie dans la déstabilisation de l'est de l'Ukraine" par "un flot continu de soldats et d'armes venant de Russie" afin de venir en aide aux rebelles.

Les valeurs exposées directement ou indirectement à la Russie ont pâti des derniers événements à l'image de Renault (-1,7% à 57,5 euros) et de Lafarge (-1,9% à 56 euros), qui ont accusé les deux plus fortes baisses du CAC 40.


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