Paris: dans le vert et contre tout.

(CercleFinance.com) - Le CAC 40 est en territoire positif pour la deuxième séance de rang, porté notamment par l'optimisme des investisseurs américains, en dépit de statistiques macroéconomiques plutôt décevantes.


Vers 16h00, le principal indice parisien s'adjuge 1,1% à 4.253 points.

La Bourse de Paris et les places européennes dans leur ensemble sont soutenues par la bonne tenue des marchés actions américains, qui ont clôturé en hausse hier et continuent de gagner du terrain peu après l'ouverture.

Les opérateurs continuent par ailleurs de spéculer sur de nouvelles mesures de la BCE, après le "package" de dispositions adopté en juin dernier, considérant les piètres chiffres de la croissance de la zone euro au deuxième trimestre.

"Les sirènes appelant la BCE à faire encore plus deviennent assourdissantes", analyse-t-on chez CMC Markets, et si l'hypothèse de mesures supplémentaires semble à ce stade "improbable" du point de vue de l'analyste, il devient selon lui "évident que l'Allemagne et sa Banque centrale sont de plus en plus isolés".

En d'autres termes, les tenants de la discipline budgétaire auraient du souci à se faire, alors que l'exécutif français a appelé Bruxelles à desserrer l'étau de la rigueur et que la croissance négative enregistrée en Allemagne à l'issue des trois derniers mois témoigne aux yeux de certains des limites de cette vision.

Toujours sur le front macroéconomique, les marchés occidentaux ont pris connaissance cet après-midi de plusieurs indicateurs qui, bien que globalement décevants, n'ont pas remis en cause la tendance haussière. Parmi eux, les prix à la production en juillet, lesquels ont augmenté de 0,1%, 0,1 point de moins qu'attendu, et l'indice Empire State de la Fed de New York en août, en recul de 25,6 à 14,7 points, contre 15,5 points anticipés par les économistes.

La production industrielle en juillet a, elle, crû de 0,4%, 0,1 point de plus que prévu, tandis que l'indice de confiance des consommateurs du Michigan en août a déçu, s'établissant à 79,2 points contre 81,7 escomptés par le consensus et après 81,8 le mois dernier.

Au chapitre géopolitique, les propos de Vladimir Poutine selon lesquels son pays ne doit pas "se couper du reste du monde" ont quelque peu rassuré, mais la tension reste très forte à la frontière ukrainienne où un convoi, présenté par le Kremlin comme humanitaire, mais objet de lourdes suspicions du côté occidental, attend toujours de pouvoir franchir la frontière.

Enfin, s'agissant des valeurs, EDF signe, de loin, la plus forte hausse du CAC 40 (+3,9% à 25euros).


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